Twilight 4 – Révélation (ou Roupillon, on hésite encore) – 1ère partie Posted by Un odieux connard under
Spoiler dans la bonne humeur | Tags:
4,
affreux,
Choucroute,
Consternant,
daube,
Ennui,
IV,
Mauvais,
Nul,
Partie,
Pourri,
Première,
Révélation,
Twilight,
Vampire |
[122] Comments Quelle invention du diable.
Un immense portique, constitué d’hideuses figures de carton aux tons
sombres et aux traits hasardeux, situé juste devant l’un des points de
contrôle pré-entrée en salle du cinéma ; au-dessous d’icelui, un
employé consciencieux se saisit de chacun des tickets qui lui sont
tendus avant de les déchirer avec soin, indiquant ce faisant la salle
dans laquelle chaque spectateur est invité à se rendre.
Et sur cette bougresse de construction branlante, on peut lire en grandes lettres pourpres «
Twilight 4«
, aux côtés d’imposantes flèches invitant les personnes souhaitant
voir le film à se rendre, obligatoirement, à cet endroit précis.
Qui es-tu, esprit pervers à l’origine de pareille création ? Pourquoi
veux-tu obliger les pauvres spectateurs à se dénoncer quant au film
qu’ils vont voir ? Est-ce une stratégie pour m’empêcher de baratiner
les gens que je croise au cinéma en leur affirmant que je vais voir le
dernier film tchèque lion d’or au festival de Venise alors qu’en fait
je vais voir
Ghost Rider ? Comment vivre dans un monde où les enfants peuvent s’exclamer «
Regarde maman, des gens qui vont voir Twilight«
, en pointant vers nous autres, amoureux des daubes, de honteux doigts
accusateurs, alors que les mères de famille responsables en seule
réponse leur cacherons les yeux de leurs douces mains en susurrant «
Ne les regarde pas ma chérie, ce sont des monstres ! » ? N’y a t-il plus moyen de vivre ses perversions en paix ? Je veux dire, à part avec une fausse moustache ?
Bref, ne nous égarons pas plus sur les sentiers caillouteux de
pareilles réflexions, et parlons plutôt du sujet du jour : Twilight 4 –
Révélation 1ère partie.
Etant un hôte consciencieux, je ne laisserai donc bien évidemment pas
mes lecteurs les moins érudits dans l’ignorance, et me permets donc de
vous résumer les trois premiers films histoire que personne ne soit
perdu. Ce qui donne :
Twilight I – Fascination :
Bella, une fille qui n’a pas de muscles pour fermer la bouche,
rencontre au lycée une choucroute sous laquelle se trouve un garçon :
Edward. Comme il est trop mystérieux, ils vont causer au milieu des
bois (un thème redondant de la saga : les gens passent leur vie dans
les bois), et le jeune homme révèle qu’il est un vampire, et que dans
le monde de Twilight, les vampires brillent à la lumière du jour comme
des diamants. C’est trop choupinou, ils sortent donc ensemble, mais un
jour, méchant vampire I, II et III débarquent et veulent tuer Bella
parce que ça les fait marrer. La famille d’Edward, les Cullen (d’autres
vampires, donc), vient donc en aide à la jeune fille et leur bourre la
gueule. Edward et Bella peuvent se faire des bisous en paix. Fin. Pour
plus de détails, le spoiler est
ici.
Twilight II – Tentation :
Bella et Edward sont heureux, mais suite au précédent épisode, Edward
se dit que c’est dangereux pour Bella de traîner avec des vampires. Il
décide donc, pour son bien, de s’éloigner d’elle, et part donc en
Europe. Bella en est trop dépressive, pleure sur son lit et mange de la
glace devant Friends à longueur de journée, jusqu’à ce qu’elle
découvre qu’Edward lui apparaît furtivement sous forme d’illusion à
chaque fois qu’elle est en danger. Pour le voir tant qu’elle peut, elle
se met donc en danger en faisant un truc trop extrême : du solex sans
casque. Ce faisant, elle se rapproche de Jacob, un ami indien
bodybuildé qui aime courir en slip dans les bois (toujours les bois,
vous dis-je) et qui s’avère être un loup-garou. Suite à un quiproquo,
Edward pense que Bella est morte dans un accident de solex, et songe à
se suicider ; Bella le rejoint donc en Italie pour l’empêcher de faire
le con : ils se font des bisous. Fin. Accessoirement, le spoiler est
là.
Twilight III – Hésitation :
Méchant vampire III, qui avait survécu à la purge des épisodes
précédents, revient pour enquiquiner les gentils : il vampirise plein
de gens pour se créer une armée et aller taper sur Edward, Bella et
leurs amis. Les gentils ont vent de la chose, et les loups-garous
s’allient avec les vampires de la famille d’Edward, leurs ennemis
jurés, le temps de protéger Bella puisque cette rabouine a un amoureux
dans chaque camp. Les méchants se font malaxer la trogne, (dans les
bois, étonnant non ?) et Edward et Bella peuvent donc se faire des
bisous. Dans la foulée, Edward demande Bella en mariage. Fin. Sinon, le
spoiler est
céans.
Bien, vous avez tout suivi ? Edward, Bella, les bisous, la
choucroute, c’est bon ? Alors en route pour l’épisode IV première
partie : spoilons mes bons !
__________________________________________________
L'affiche : le concours des plus gros sourcils est lancé ; tremble, Emmanuel Chain !
Le film s’ouvre donc sur la végétation luxuriante des alentours de
Forks, la petite bourgade où se situe notre récit ; nous voici bercés
par la voix de Bella, qui nous explique que la fin de l’enfance
n’arrive pas à un âge précis, car tout cela est bien plus compliqué ;
un discours qui d’entrée de jeu, séduira la spectatrice de 13 ans qui
se sent à la fois adulte mais incomprise par les vieux qui la
considèrent encore comme une adolescente. Continuant à tenter de mettre
en émoi ce public dès les premières minutes, le film enchaîne donc
avec Jacob, l’indien musclé, qui est tranquillement chez lui lorsqu’il
reçoit du courrier ; plissant les yeux très fort en lisant la missive
qui lui est adressée, le bougre s’empresse de faire quelque chose de
bien normal : il retire son t-shirt en prenant un air fort mécontent et
s’en va à demi-nu et sous la pluie courir dans les bois proche de sa
maison.
C’est bien normal, vous dis-je : moi aussi, l’autre jour j’ai reçu ma
taxe d’habitation, alors du coup, hop, direct en slip et vas-y que je
gambade vers les bois les plus proches en prenant l’air grognon (l’air
grognon se marie à merveille au slip ; par contre, la combinaison des
deux s’accommode bien mal de la présence d’agents de la brigade des
moeurs sur votre chemin, sachez-le, ces derniers ne semblent guère à la
page en matière de sociologie comportementale face à un pli du
facteur).
En attendant, quel est donc ce mystérieux courrier qui met notre
indien préféré dans un tel état ? Et bien c’est simple : il s’agit
d’une invitation au mariage d’Edward Cullen et de Bella Swan, et comme
chacun sait, notre homme étant vaguement amoureux de la jeune fille à
l’expression qui n’est pas sans rappeler un sandwich au fromage, on
comprend son courroux.
Mais d’autres personnes reçoivent aussi le courrier, à commencer par
Papa Swan, le fameux shérif de Forks, qui n’aime guère savoir que sa
petite fille va se marier à à peine 18 ans ; son ex-femme, Maman Swan,
recevant l’invitation se met elle simplement à glousser et à marcher en
trémoussant ses fesses d’une manière fort naturelle qui laisse à
penser que mentalement, elle et sa fille en sont à peu près au même
stade. Mais justement : et Bella dans tout ça ?
Et bien la jeune fille assiste aux préparatifs du mariage chez les
Cullen, dans leur immense résidence au milieu des bois, dont, je le
rappelle, toutes les faces sont constituées intégralement de baies
vitrées (ce qui est fort pratique quand on est un vampire qui cherche à
se faire discret) ; les choses avancent bien, car sachez-le : la noce
est demain ! Bella est donc invitée à aller se coucher tôt pour ne pas
avoir l’air complètement crevée le grand jour ; cela dit, si elle
apprenait à fermer la bouche (elle a eu trois films pour le faire,
pourtant), ça aiderait, mais bon. La douce se rend donc chez elle, et
on notera dans sa chambre, sur sa table de nuit, ce qui doit être la
plus horrible peinture de chien de l’histoire, confirmant que la jeune
fille a à peu près autant de goût que du tofu ; mais alors qu’elle
contemple son lit sans raison, l’oeil vitreux, elle est surprise par
Edward, qui grâce à ses supers-pouvoirs de pervers mort-vivant, a pu
rentrer dans sa chambre promptement et silencieusement. Après quelques
échanges niaiseux, Edward annonce à Bella qu’il doit lui confesser
quelque chose… Mais quoi, vite, dis-nous tout bougre de brigand !
Soit : Edward explique que peu de temps après que Carlisle Cullen
l’ait vampirisé au début du XXe siècle, il a décidé de ne pas suivre la
voie de suceur de sang animal, traditionnelle chez les gentils Cullen,
pour essayer de voir ce que ça faisait d’être un vampire prédateur
buvant du sang humain. Il s’est donc essayé à la chose, et a tué plein
de gens, mais «
uniquement des gens mauvais« , car Edward
disposant du pouvoir de lecture dans les pensées (seules celles de
Bella lui échappent, probablement car son cerveau est déjà cliniquement
mort), il peut déterminer en deux minutes si quelqu’un est un
potentiel galopin. Ce n’est qu’après quelques année d’errance qu’il est
revenu chez les Cullen sucer des écureuils plutôt que des malandrins
(mais uniquement de méchants écureuils, hein, du genre ceux qui
rackettent des noisettes).
"Je suis un psychopathe qui tue les gens que j'estime mauvais, huhuhu" - "Uiiiii c'est très bien choubidou, hihihi"
«
Est-ce que ça change ton opinion de moi ? » demande Edward, l’air penaud, à sa chère et tendre
«
Mais non, pas du tout : tu n’as tué que des gens qui méritaient de mourir«
, lui répond en souriant sa belle avant de l’embrasser. Ah, douce
Bella : tu es sage et juste, il y a des gens qui méritent de mourir, et
Edward avait bien raison de tuer son prochain en faisant justice
lui-même, déterminant qui est bon ou mauvais selon ses propres
critères. D’accord, bien bien bien, je vais faire celui qui ne voit pas
du tout le message derrière tout cela.
Sur ces entrefaites, Edward s’en va, appelé par ses frères vampires
qui veulent lui faire un enterrement de vie de garçon (il va
probablement être déguisé en bite géante et vendre des capotes devant
la mairie de Forks, ou autre variante du meilleur goût de ce genre de
tradition, mais le film ne le précise pas). Bella, de son côté si vous
vous posiez la question, n’a juste le droit à rien : les filles, ça
reste à la maison quand ça n’a pas son copain pour sortir, ah mais. Du
coup, Bella, qui a visiblement une hygiène déplorable, se couche toute
habillée. Ah ? Curieux.
Perturbée par cette manière de dormir peu commune, Bella a donc un
curieux songe : elle rêve d’un mariage durant lequel tout le monde
meurt, ce qui est assez moyen, puisque cela signifie qu’il n’y aura
plus personne pour faire la chenille au vin d’honneur ; mais
heureusement, bien vite, elle ouvre les yeux et s’en trouve aussitôt
rassurée car elle découvre que ça y est, le grand jour est arrivé !
Elle va se marier à l’homme de sa vie (ou de sa non-vie, ça dépend des
versions) ; ni une, ni deux, elle va trouver ses copines vampirettes à
la maison Cullen pour l’aider à se maquiller, se coiffer et autres
trucs que ces dames font en gloussant. Dans le même temps, les invités
arrivent sur place et découvrent la résidence, sans savoir que celle-ci
héberge des vampires. Papa Swan réagit juste en voyant la collection
de chapeaux de diplômés, se demandant ce que ça peut bien être ; moi,
j’aurais plutôt réagi sur le fait qu’il n’y avait aucun lit dans toute
la maison, mais bon, ce n’est pas moi le superflic.
Accessoirement, simple détail technique : le mariage se passe juste à
côté de la maison Cullen (donc, dans les bois, nan mais ils ont
vraiment un problème avec la forêt dans cette saga), d’accord, mais
surtout, en plein jour.
Mais dites-moi : Twilight, c’est pas une histoire de vampires ? Ça ne
pose aucun problème ? Non : aucun vampire ne se met à briller comme
une andouille, faisant hurler tous les invités, mystérieusement, ils
ont tous mis leur mode «
Guirlande de Noël » sur off. On pourra
me rétorquer que c’est parce qu’il fait gris et que le soleil est caché
derrière les nuages, ce qui est d’ailleurs la même raison pour
laquelle Edward & co pouvaient aller au lycée sans risque, mais
dites-moi : sachant que la date du mariage a été fixée des mois à
l’avance, comment nos loulous ont-ils fait pour prédire que ce jour là,
il ferait un ciel gris parfait, sans une seule éclaircie ou même un
vague micro-trou dans les nuages ? Ils ont vampirisé Sophie Davant ?
Ils pouvaient pas, par sécurité, choisir de le faire une fin
d’après-midi en hiver, ou trouver un concept pourri de mariage nocturne ?
Non : ce sont juste de gros débilous, mais l’auteur fixe la météo
pour s’accommoder de leur bêtise crasse (bien que dans le film, on
puisse voir clairement qu’il fait grand soleil, mais chhht, chtttt, du
calme, sinon on arrivera jamais au bout de ce navet).
Revenons donc au mariage bourré de vampires se tenant en plein jour,
et passons vite : Edward et Bella se disent oui, et enchaînent avec le
plus mauvais baiser de l’histoire du cinéma (je crois qu’à un moment,
il lui suce la joue et le menton en même temps en esquivant la bouche,
ce mec pourrait nettoyer un aquarium en moins de deux avec une bouche
pareille) ; tout le monde est donc très content, surtout Bella, parce
qu’une fille de 18 ans qui épouse un mec en ayant plus de 90, c’est
souvent à l’avantage de la première. La fête commence donc, et tout le
monde y va de son petit discours sur le fait que l’amour, c’est trop
beau, et autres propos que je vous passe, pendant que les coupes de
champagne descendent plus ou moins vite selon les invités.
Voici 4 vampires au mariage. S'ils ne brillent pas sous une lumière pareille, il va falloir me dire quand ça arrive
Seul un drame se joue brièvement : des vampires invités par les
Cullen s’insurgent, car le père de Jacob ainsi que l’un de ses fils
sont présents, et ils n’aiment pas trop les voir là. Non pas parce
qu’ils sont indiens, mais surtout parce qu’ils sentent leur nature de
loup-garou (ils puent le chien mouillé) ; Jacob lui-même n’est
cependant pas là, probablement en train de bouder dans sa niche, mais
c’est sans compter sur Edward, qui à un moment de la soirée, annonce à
Bella qu’il a une surprise pour elle : en fait, si, Jacob est venu !
Mais comme il boude un peu, il n’a pas assisté au mariage, et plutôt
que de se pointer à la fête et de saluer tout le monde il… il… ho
misère : il l’attend dans les bois (que ceux qui ne l’avaient pas vu
venir lèvent la main ; c’est fait ? Tranchez là, ça vous apprendre à ne
pas suivre) ; bref : Edward y accompagne donc sa douce pour qu’elle
puisse échanger quelques mots avec son vieil ami indien qui lui manque
quand même un peu : le bougre est en effet en train d’attendre près
d’un arbre, après avoir fait le voyage depuis le nord du Canada où il
était parti râler (c’est l’équivalent de sa chambre pour un loup-garou)
sous sa forme de loup pour la voir ; à noter qu’il est en chemise et
pantalon ; dis-moi mec, tu les transportes comment tes fringues quand
tu es sous forme animale ? Car d’ailleurs, oui, autre mystère de ce
film : à chaque fois que Jacob et ses potes se transforment (ce qu’ils
font assez souvent), ils craquent tous leurs vêtements ; mais dès
qu’ils prennent forme humaine : hop ! Ils ont au moins un slip,
histoire de ne pas exhiber leur trilili au tout venant ; on en déduira
que les loups-garous ont ce pouvoir spécial qui leur permet de générer
des calebutes à volonté : c’est tout de même assez surpuissant.
J’espère que Monsieur Dim va payer des mecs avec des balles en argent
pour s’occuper de ces forbans qui ruinent son marché ; mais que
disais-je, au fait ?
Ah oui : Bella retrouve donc dans les bois le jeune Jacob pour lui
dire qu’il lui manque, et la conversation est assez banale, jusqu’à ce
que pour diverses raisons, ils en viennent à parler de la lune de miel,
durant laquelle Bella explique qu’elle compte bien coucher avec Edward
; Jacob s’insurge donc aussitôt ! Qu’est-ce que cette que ces
histoires de gens qui couchent ensemble durant leur lune de miel ? On
ne va pas là-bas juste pour jouer aux échecs avec son âme soeur ? On
lui en avait jamais parlé, merde ! Il fait donc un caca-nerveux
(encore), se retransforme en loup (encore) et file bouder (encore).
Probablement une fois encore au nord du Canada, ce qui ne manquera pas
de lasser les fermiers du cru, qui doivent en avoir marre de voir leurs
plantations ravagées par des loups-garous adolescents hystériques.
Bref ; après ces évènements, Bella et Edward retournent à la petite
fête, où on les bombarde de riz jusqu’à ce qu’ils montent en voiture
pour leur grand départ en voyage de noces ; dans la nuit tombée depuis
longtemps, la berline conduite par le vampire aux sourcils en mousse
file donc vers sa destination : un aéroport où attend un jet privé
(oui, oui, rien que ça : je confirme, mademoiselle a épousé un vieux
riche), qui s’envole ensuite pour Rio de Janeiro.
Il faudra cependant m’expliquer un truc : ils font USA – Brésil en
combien de temps ? Puisque visiblement, en arrivant, il fait encore
nuit noire, ce qui là encore, arrange bien les affaires de tout le
monde, sinon Edward se serait mis à briller comme une boule à facettes,
et il aurait probablement été lapidé à coups de tongs par des
brésiliens effarouchés par pareille démonstration surnaturelle.
En tout cas, Rio n’est qu’une étape du périple, apprend Bella : en
fait, Carlisle, le « père » d’Edward leur a réservé une résidence de
luxe sur une île au large où ils vont pouvoir passer des vacances de
rêve ; ho, chouette alors ! Seulement, à peine Bella a t-elle mis le
pied dans la résidence qu’elle note qu’Edward louche bizarrement vers
le lit ; toute cette histoire sentant la copulation à plein nez, elle
se décide à faire ce que toute femme fait quand l’excitation vient à
monter :
Elle lui demande de se barrer pour aller se brosser les dents.
Que… comment ? Oui ? Je n’invente pas : Edward, visiblement chaud
comme la braise (ou est-ce pour faire romantique et cool, mais je
préfère ma version), se décide à aller refroidir son popotin déjà
plutôt peu chaud puisque vaguement mort en allant se baigner tout nu à
l’extérieur ; Bella, elle, en profite pour se brosser les dents (son
haleine de blaireau en décomposition semblait pourtant convenir à
Edward quand il l’embrassait jusqu’à présent ; et puis bon, je le
comprends: à ouvrir la bouche toute la journée, ça doit être bien aéré
là-dedans), puis elle… allez, on se concentre… elle va s’épiler les
jambes.
"Mais
dis donc Bella, c'est un poil que je vois, là ?" - "Crotte de bique !
Jamais il ne voudra d'une femme aux épaules aussi velues !"
Oui ? C’est indispensable ? Tu trouves ça romantique les 30mn dans la
salle de bain à te tirer sur les poils ? Auquel cas, si tu voulais
absolument le faire, tu savais que tu allais partir pour ta nuit de
noce, mais n’avais pas pris tes précautions en amont ? Ou alors tu es
super velue et tes jambes se sont transformées en moon boots rien que
durant le voyage en avion ? Il va falloir m’expliquer ; enfin voilà
pour la séquence pré-coucherie. Une fois cela fait, Bella s’effondre à
moitié, car flûte, elle va faire l’amour, elle ne sait pas si elle sera
à la hauteur, mais allez, soyons fous : elle se met aussi à poil et
s’en va se baigner avec Edward dans l’océan : sous la lune, Bellouana
et Jean-Edward s’apprêtent donc à commencer des trucs dans l’onde
claire (même si la scène est difficilement compréhensible, tant de
loin, le torse de Robert Pattinson et celui de Kristen Stewart se
ressemblent). Puis, Edward amène sa douce jusqu’à couche conjugale, et
commence son office (oui, il y a une scène de sexe, Famille de France,
ferme les yeux !), y allant si fort que sa puissance surhumaine lui
fait éclater les montants du lit et le cul de Bella façon Verdun.
Je fais une pause ami lecteur. Je fais une pause parce que je vous
connais, bande de gredins, comme à chaque article sur le sujet, j’ai le
droit à un commentaire ou un mail à base de «
Edward est mort : donc son coeur ne bat pas… donc comment peut-il avoir une érection s’il n’y a pas de sang qui circule, LOL !«
Lecteur, pour te répondre simplement, si on applique la même logique à
tout : son coeur ne bat pas, donc il ne peut pas irriguer ses organes,
donc il ne devrait ni parler, ni bouger, ni même penser (même si sur
ce dernier point, effectivement, il ne se passe rien). Sauf qu’il
gambade en racontant des âneries depuis trois films, et que jusqu’ici,
ça ne vous a pas choqué, bande de petits hypocrites ; on voit bien que
vous ne vous arrêtez que sur les trililis, les trouloulous et toutes
les implications qui vont avec, bande de petits pervers. Alors à la
question «
Mais comment fait-il ?« , débrouillez-vous, imagine-vous un truc si ça vous choque trop, genre un implant digne d’
il Cavaliere, ou le fait qu’il s’égorge une poule-noire sur le bas ventre en hurlant «
Par le pouvoir de la nécromancie, dresse-toi kiki !« , ou je ne sais quel histoire à base de
rigor mortis, mais en tout cas : c’est un fait. Passons donc à la suite.
Cela étant dit, passons au lendemain, où Bella se réveille seule dans
l’immense lit, un sourire béat aux lèvres ; c’était formidable (et
oui, c’était sa première fois, et non, malgré tout, elle n’a pas du
saigner, sinon Edward serait devenu berserk et lui aurait arraché la
tête avec les dents en voyant ça ; encore une fois, c’est magique).
Cependant, Edward n’est pas du même avis, non pas parce qu’il a tiré un
siècle de munitions d’un coup, et qu’il lui en faudra sûrement autant
pour recommencer, mais surtout parce que sa force surhumaine a couvert
sa désormais femme de bleus ; Bella lui explique que ce n’est pas
grave, que c’était super quand même, mais lui n’est pas de cet avis :
il ne veut pas faire de mal à sa compagne aussi propose t-il de ne plus
baisouiller.
Ho ? Dis ?
Edward, je veux pas te faire un dessin, mais si tu lui fais des bobos
quand tu viens butiner la petite fleur de maman abeille, tu n’as qu’à
changer de position, hein, madame sur le dessus par exemple et on en
parle plus. Ou une autre position, hein, du genre la chaloupe
ardennaise ou le houla-hoop à piston infernal, que sais-je ? Mais non :
Edward, c’est soit on la fait à l’ancienne, soit rien du tout : bravo.
Rah, je me rends compte que je devrais être conseiller conjugal pour
vampires ; je crois que j’ai loupé ma carrière. Attendez, attendez, je
digresse encore, vite, revenons à ce fameux film.
Bella est donc quelque peu désappointée de cette décision car,
sachant qu’on lui a promis de bientôt faire d’elle une vampire, elle se
voit mal passer l’éternité sans un petit coup de sexe de derrière les
fagots ici ou là. Elle tente donc de convaincre son doux époux de
revenir sur sa décision, mais celui-ci se montre quelque peu obtu ;
durant les deux semaines qui suivent, donc, finalement, nos deux
larrons se retrouvent à… jouer aux échecs (je n’invente toujours pas).
Ça valait le coup d’avoir une île privée ; cela dit, il faut noter un
truc : même en plein jour, avec cette fois le ciel dégagé bien cadré
dans tous les plans, sur une plage et avec le soleil qui tape, Edward
ne brille toujours pas ; c’est quand même ballot de faire un film sur
des vampires dont c’est la première faiblesse et l’oublier tout du
long, mais passons. Bella tente bien quelques stratégies pour faire
craquer son mari, mais toute rate : le déshabillé coquin (elle a oublié
de mettre de la poitrine dedans, ça marche moins bien), les regards
langoureux (mais bovins), les câlins par surprise (sauf qu’il esquive
avec une vitesse surnaturelle)… Edward a du mal à résister, mais y
parvient tout de même, bien que, bon, honnêtement mec, tu aurais rempli
le frigo de fayots et d’oignons, tu aurais obtenu un tel tue l’amour
sur pattes que tu aurais encore plus de facilité à tenir, puisque du
coup tu aurais eu l’impression d’avoir épousé une cornemuse, mais
passons. Tout le monde n’a pas ma fourberie.
Qu'est-ce qu'on s'éclate en lune de miel !
Le temps passe, en tout cas, et un soir, las, Edward finit par
craquer à nouveau, et c’est reparti pour un tour ; le lendemain, en se
levant, Bella est à nouveau seule dans son lit, et s’en allant à la
cuisine pour petit-déjeuner, elle tombe nez-à-nez avec un mot «
Je suis parti chasser, je serai revenu avant que tu ne te réveilles« .
C’est ce qu’on appelle le mot le plus con du monde, puisque si la
nana tombe dessus, c’est justement qu’elle est réveillée, donc que le
mot est foiré. Quand je vous disais que le cerveau de ce mec était
définitivement mort depuis un bail.
En tout cas, Bella va se faire chauffer du poulet (je crois que cette
scène m’a confirmé à quel point ce film était passionnant : il y avait
vraiment besoin de deux parties tellement il y a de choses à raconter
!), mais alors qu’elle commence à le déguster, voici qu’elle se sent
mal et qu’elle s’en va gerber ; Edward arrivant au même moment, il
s’étonne de trouver sa douce en train de rouler des patins à la cuvette
des WCs, mais avant qu’il ne devienne jaloux de celle-ci, qui le bat
tant en pâleur qu’en goût et QI, Bella se relève et annonce soudain
qu’elle vient de réaliser quelque chose : elle n’a pas eu ses ragnagnas
depuis un petit moment… Serait-ce que…
«
Bloub« , fait le ventre de Bella.
«
Bloub » ? S’exclame le couple en choeur ? Qu’est-ce que cela signifie ? Edward réfléchit très fort et parvient à 4 solutions :
- Bella est ventriloque et fait parler son bidou, mais ce qu’elle raconte ce faisant n’est pas bien compréhensible
- Bella a l’appendicite
- Bella est enceinte
- Bon
sang, c’est les tacos ; je savais que j’aurais pas dû les acheter à ce
type à l’air louche ; Bella, mon amour, je vais fermer la porte, je te
laisse rejouer les plus grandes scènes de l’exorciste sur le trône
Edward tombe donc en état de choc, constatant que c’est probablement
la réponse 3 ; mais comment ? Comment a t-elle pu tomber enceinte ? Les
vampires peuvent se reproduire ? Edward ne le savait pas, il pensait
que ce truc mystérieux qui sortait de son corps lorsqu’il était soudain
très content avec Bella, c’était du Yop, ou un truc du genre ! Bon
sang, un siècle passé à redoubler le lycée pour rien ! Si seulement il
avait écouté en biologie ! Voilà que des millions de spermatozoïdes
avec de petits crocs se sont lancés à l’assaut de sa femme, que va t-il
faire ?
Bella, voyant Edward les yeux dans le vague (quel homme de la
situation, chapeau mec, quelle maturité à presque un siècle d’âge), se
décide donc à prendre les devants : appeler Carlisle, il est vampire et
médecin, il devrait savoir quoi faire ! Ce dernier confirme à Bella :
soit elle est enceinte, soit ce sont les tacos, mais dans les deux cas,
il recommande de rentrer au pays au plus vite. Edward reprenant ses
esprits, lui, demande plutôt conseil à… la bonne.
Là encore, je ne rigole pas. Ce livre s’est vendu en plus.
Car oui, il y a une bonne, qui fait partie d’une tribu locale qui
déteste les vampires (Edward le sait, il a donc décidé de l’engager
comme bonne, c’est tellement logique), et qui en sait un peu sur leur
sujet ; la dame va donc toucher le ventre de Bella, et elle confirme :
elle est enceinte. De là, Bella annonce vouloir garder l’enfant, fut-il
vampirique, alors qu’Edward, lui, n’en veut pas ; décision est prise
de rentrer en urgence au pays, probablement pour faire un lavement à
l’eau bénite à Bella, et si ça ne marche pas, trouver un très gros
cintre ou un crucifix de poche.
Quelques temps plus tard, au pays, retrouvons Jacob, l’indien qui
passe son temps à se plaindre ; cette fois-ci, il est à la plage avec
sa « meute » de potes loups-garous, et explique qu’il est sûr qu’Edward
va vampiriser Bella pendant la lune de miel, comme le jeune couple
l’avait prévu, et donc il se demande quelle excuse ils vont filer à sa
famille pour qu’elle ne revienne jamais les voir : tombée d’une falaise
? Accident de voiture ? Cancer de la bouche ouverte ? Dévorée par des
canetons sauvages l’ayant confondue avec un flan aux fruits ? Il ajoute
aussi qu’il conchie les gens amoureux, qui sont faibles et se laissent
embobiner, et que les filles, c’est nul, etc. Bref : Jacob a le niveau
de réflexion d’une petite fille de 5 ans ; on dirait une discussion
sur le partage des BNs à la récré à l’école maternelle Christian
Clavier de Melun. En tout cas, peu de temps après, il apprend une chose
qui va dans le sens de ce qu’il pense : Bella n’est pas rentrée de
lune de miel ; officiellement, Edward aurait dit qu’elle avait attrapé
un virus. Notre jeune loup est donc fort mécontent, puisqu’il détecte
là-dedans une excuse pourrie, comme il l’avait prédit, pour couvrir sa
vampirisation. Il se rend donc chez les Cullen pour leur expliquer sa
façon de penser, et, pourquoi pas, insulter leurs mères.
Sauf qu’arrivé sur place il tombe non seulement sur Bella,
visiblement toujours humaine, et surtout avec un ventre énorme ! La
famille Cullen lui apprend qu’elle est rentrée de voyage il y deux
semaines dans le plus grand secret, et qu’elle est enceinte d’Edward,
avec visiblement, un cas de bébé se développant très vite. Et
accessoirement, l’affaiblissant beaucoup pour grandir à ce rythme : la
bougresse a le teint maladif et les joues creusées par pareille épopée.
Cela énerve fortement Jacob, qui ne supporte de voir son amie dans un
tel état ; un grand débat se lance alors entre ceux qui veulent «
garder le bébé » et ceux qui veulent «
se débarrasser du foëtus » (qui a ce stade, n’en est plus un depuis longtemps, mais
visiblement, tous les Cullen, le médecin compris, sont des quiches en
biologie basique, c’est affreux). Evidemment, c’est le camp « pro-vie »
qui l’emporte, vous le devinez, et on ne sent d’ailleurs pas du tout
le message de l’auteur derrière, une fois encore.
Un autre problème est soulevé : en gardant l’enfant, Bella met sa vie en jeu («
Mais la vie de l’enfant est plus importante que tout«
), ce faisant, il n’est pas sûr qu’elle tienne jusqu’à l’accouchement…
or, Bella veut être vampirisée après l’accouchement, et pas avant. Et
d’après Carlisle, il sera sûrement trop tard pour faire quoi que ce
soit lors de l’accouchement, le pouvoir de transformation des vampires
ayant lui-même des limites, presque autant que leur réflexion, c’est
dire ! Zut, flûte, cacaboudin, comme le disait Pline le Jeune (qui
était un galopin des plus grossiers, comme chacun sait) !
Jacob fait donc ce qu’il fait de mieux : devant cette situation, il
part bouder (ça ne fera jamais que trois fois depuis le début du film,
et en fait, dans chaque scène où il était), et court rejoindre sa meute
sous forme de loup, pour une séquence «
animaux qui parlent »
digne de Disney : il apprend la situation à ses comparses, expliquant
qu’on ne peut pas laisser vivre un monstre aussi inhumain qu’un bâtard
humain-vampire sur le point de naître. Ses compagnons loups-garous lui
répondent donc «
Ok, dans ce cas, on va aller bourrer la gueule au
bébé, qui est dans Bella, tu noteras bien, ce qui complique les frappes
chirurgicales ». Jacob n’étant pas d’accord avec le fait de
tabasser Bella, il se fâche donc (merde, c’était quoi ton plan mec ? Tu
comptais mettre une lacrymogène dans la culotte de Bella pour faire
sortir le bébé comme un vieux renard afin de le tuer en l’épargnant elle
?), il boude donc à nouveau (…) courant cette fois retrouver les
Cullen dans leur maison au milieu des bois pour leur expliquer que «
Attention, les loups-garous veulent tuer le bébé et Bella en passant, il faut faire attention ! Je ne les laisserai pas faire ! » ; mais ouais mec ! Et juste comme ça : qui a prévenu les
loups-garous ? Tu serais resté bien sage, tout le monde irait bien ;
elle a raison Bella d’avoir hésité entre Jacob & Edward : ils sont
tous les deux aussi cons. C’est un peu comme hésiter entre une huître
et une moule, mais je m’égare.
La situation devient donc la suivante : les Cullen ainsi que Jacob
restent à garder la résidence des vampires toute la journée, pendant
que Bella y attend d’accoucher. Et tout autour, dans les bois, la
petite meute de loups-garous attend son heure pour attaquer, confrontée
à un problème simple : dans l’immédiat, les vampires sont en léger
surnombre. La tension est donc palpable.
Passons sur les heures passant dans la maison, avec Edward regardant
l’état de sa copine se dégrader en permanence, et que personne ne
semble capable d’arrêter. Tout le monde se pose la question : «
Mais
pourquoi le bébé se nourrit de sa vie à elle ? Que peut bien vouloir
manger un bébé vampire ? Si on pouvait lui donner directement, il
arrêterait de pomper Bella » ; ce sont des vampires qui
s’interrogent, je le rappelle. Hmmm voyons voir les mecs, quel est
votre régime alimentaire ? Ah, c’est trop dur. Le ridicule ne tuant
pas, mais entamant bien quand même (c’est peut-être ça qui tue Bella,
remarquez ?), Edward cherche donc des réponses sur… Yahoo (le placement
de produit n’a aucune limite). Oui oui. Encore une fois, vous avez
bien lu. Je ne m’étonne plus de rien pour ma part ; on ne sait jamais,
des fois que la réponse apparaisse sous le moteur de recherche en
indiquant
vanhelsing.skyblog.com.
Internet, c'est rude (cliquez pour agrandir)
Autre passage culte : Bella, soucieuse de son avenir proche, décide
d’appeler son père pour lui dire qu’elle l’aime ; elle attrape donc un
téléphone et obtient son géniteur, qui est donc persuadé qu’elle est
actuellement au Brésil ; Bella lui sort alors l’excuse la plus minable
du monde : «
Papa, en fait, je peux pas rentrer, je vais mieux, mais
tu peux pas venir me voir, d’ailleurs si tu prends un avion, sache que
je ne serai pas là car en fait je pars dans un hôpital spécialisé en
Suisse. Mais sinon, ça va bien, merci. » ; oui parce que c’est connu, les gens qui vont bien vont à l’autre bout du monde se faire soigner («
Tout va bien mais il faut prendre des mesures d’urgence » : on dirait du François Baroin, ce qui n’est pas peu dire), et si
son père est prêt à prendre un avion pour le Brésil, il ne pense pas à
proposer la même chose pour la Suisse : c’est connu, ce pays n’a pas
d’avions ou même d’aéroports. Tout ce discours ressemble à celui bien
connu du «
Mais non Jeannine, Porky le cochon d’inde n’est pas mort :
il est juste parti dans une ferme très loin où il va très bien mais où
tu ne peux pas aller le voir« . Et le plus beau ? Ça marche. A ce
moment, dans la salle, je strangulais un chiot pour me passer les
nerfs. Ou était-ce une adolescente ? Je ne sais plus, mais en tout cas
ça a un peu jappé avant de mourir.
Sinon, comme ça, détail technique : Bella, ton père il fait quoi ?
Policier ? Est-ce que tu penses qu’il va remarquer que c’est le numéro
de M. Cullen qui s’affiche quand tu appelles, puisque tu utilises le
fixe de la maison ? Avec un indicatif signifiant que tu lui téléphones
depuis Forks, et non depuis le Brésil ? Non parce que moi, je dis ça,
mais bon, c’est juste au hasard.
Accessoirement, régulièrement, Carlisle Cullen examine Bella, grâce à
son cabinet médical à l’intérieur de sa résidence. Cabinet qui donc,
est évidemment ouvert sur une immense baie vitrée donnant sur les bois,
permettant à tout le monde d’en profiter. Puisque je le rappelle : la
maison est supposée être encerclée par des loups-garous qui, du coup,
doivent se taper des vues formidables sur Bella montrant où en est son
ouverture de col à M. Cullen ; il y en a un ou deux qui ont dû aller se
laver les yeux dans la rivière après coup, m’est avis ; c’est ce qu’on
appelle « se rincer l’oeil ».
D’ailleurs, en parlant de bébé, la situation continue d’empirer : le
petit galopin grandit au point qu’il en brise deux côtés à Bella (qui
pourtant, continue de se balader comme si de rien n’était. : j’espère
qu’elle sera dans les
Expandables 2), et l’affaiblit encore et
toujours. D’après Carlisle, le bébé est si fort qu’il esquive les
ultrasons des échographies et reste complètement furtif (cette petite
est enceinte d’un sous-marin russe si vous voulez mon avis). Mais alors
que tout le monde est résigné à voir Bella mourir, Edward compris, qui
explique qu’il est prêt à mourir de la main de Jacob si cela arrive
pour ne pas avoir à vivre cette souffrance, voilà que Carlisle a une
idée incroyable :
«
Et si on essayait de filer du sang pour que le bébé s’en nourrisse ?«
Ah oui, excellente idée les mecs. 45 mn pour la trouver :
heureusement que vous êtes des vampires les gars ; vous pensiez que ça
mangeait quoi un bébé vampire ? Des artichauts ? De la mimolette ?
Bref : on amène du sang à boire à Bella, dans un petite gobelet avec
paille, pour que ça aille directement nourrir le rejeton ; et en deux
minutes chrono, pif-pouf, la bougresse se sent mieux : ah bin en fait,
il suffisait de cela pour que tout aille mieux ! Cependant, et puisque
le n’importe quoi n’est pas fini, maintenant que l’on sait comment
calmer le bébé, tout le monde trouve désormais le fait que la jeune
fille soit enceinte tout à fait formidable, et chacun, au lieu de
demander qu’on purge l’intérieur de Bella au lance-flammes, réfléchit
plutôt au bébé, son nom, son avenir, etc. Bella explique, en se
reposant, qu’elle va mieux mais a cependant un peu froid : Jacob se
propose donc de se coller contre elle, ce qu’Edward accepte
parfaitement, sans même être jaloux, parce que c’est tellement normal,
son pire ennemi se frottant contre sa copine au motif de la réchauffer.
Sinon, mec, il y a un truc qu’on appelle la couverture ; c’est assez
moderne, ça tient chaud, et ça ne se transforme pas forcément en
loup-garou pour partir bouder toutes les 5 mn. Mais tout le monde ne
connait pas, j’en conviens, c’est un peu trop récent.
D’ailleurs en parlant de loups : que font les loups-garous qui
encerclent la maison depuis maintenant trois plombes ? Et bien rien,
pour être exact. Ne voulant pas attaquer un ennemi en surnombre, ils se
contentent d’observer, invisibles ; l’idée de tirer un bon coup de
fusil dans les baies vitrées pour en finir avec Bella et le gosse ne
leur vient pas à l’esprit (c’est bête) ; sinon, pour isoler la
bougresse, il suffit aussi d’appeler son papa, dont vous avez le
numéro, en expliquant que sa fille est enceinte et au pays, retenue par
ces enfoirés de Cullen, qui l’ont battue au point qu’elle en a deux
côtes pétées : il va sûrement débarquer en vitesse et, soit fiche la
zone en créant une énorme diversion suffisante pour agir, soit la
sortir de là et donc empêcher les vampires de pouvoir la protéger
correctement.
Mais ce ne sont que des idées ; c’est bien de ne rien faire, aussi, hein. C’est un bon plan.
Finalement, ce sont les vampires qui se décident à passer à l’action :
le sang commence à manquer dans la maison, et de fait, Bella
recommence à voir son état se dégrader à toute allure ; Carlisle et
deux autres vampires décident donc de tenter une percée vers la ville
pour aller se ravitailler en poches de sang ; ce faisant, ils courent
donc aussi vite que possible, se tatanent avec deux loups qui tentent
de les intercepter, et risquant presque de perdre l’un des leurs,
parviennent à passer les lignes ennemies.
Voilà qui résume l'action des loups-garous durant tout le film : du rien
Ok, donc les deux camps sont aussi bêtes l’un que l’autre, mais ça, on le savait :
- Dans tous les films, Edward s’amuse à se promener en forêt en
sautant d’arbre en arbre grâce à ses pouvoirs de mort-vivant ; les
loups ne grimpant pas aux arbres, pourquoi ne faites vous pas pareil
pour passer en paix ?
- Sinon, vous appeliez un humain de vos
connaissances que les loups n’auraient pas osé toucher, et plutôt de
votre côté (genre le père de Jacob, au hasard), et vous lui demandiez
de vous emmener en voiture au motif que ça pouvait sauver une vie.
Deux plans trop élaborés pour nos quiches mortes-vivantes qui tentent plutôt le « O
n va courir comme des gros nases et espérer que ça passe« . Et ça fonctionne, en plus, c’est peut-être ça le plus navrant.
Nos loups-garous sont un peu dégoûtés d’avoir échoué à arrêter trois
macchabées fonçant droit sur eux, et on les comprend ; ils se disent
donc «
Bon sang ! Que va t-on faire maintenant ? Trois vampires ont
quitté la maison, parmi les plus forts, ce qui veut dire qu’il ne reste
là-dedans qu’une poignée de loulous en infériorité numérique qu’on
peut bourrer facilement… faisons… faisons… allez continuons de ne rien
faire« . D’accord, bon, moi je laisse tomber.
D’ailleurs, c’est justement le moment que choisit Bella pour
commencer à se sentir fort mal, puisqu’elle voudrait bien accoucher
mais le marmot étant déjà fort costaud, il ne parvient pas à sortir par
la la voie habituelle (moi je pense surtout que c’est parce qu’il a
hérité des neurones de ses parents, et que du coup, il ne trouve pas la
sortie) ; Edward et Jacob, complètement paniqués, décident donc de
pratiquer une césarienne à vif à la barbare en l’absence de médecin, et
réussissent sans que Edward, à nouveau, ne devienne fou en voyant les
litres de sang que perd sa douce et tendre ; elle commence donc à
méchamment mourir, mais tout n’est pas perdu : une vampirisation
d’urgence est possible ! Edward sort donc une seringue contenant son «
venin » (on a fait comme les cobras pour l’extraire ? On l’a fait couiner
sur le bord d’un verre canines dehors ?) pour l’injecter à sa femme
plus très vivante, et la mord aussi un peu partout pour mettre une
deuxième dose. Le bébé, lui, qui s’avère être une fille, est emmené
couvert de sang dans une salle à côté par une vampirette Cullen qui, là
non plus, ne réagit pas à tant d’hémoglobine (dire que les mêmes
devenaient fous pour une coupure au doigt dans les films précédents,
c’est beau les retournements de concepts). Ho, j’en profite : cette
petite fille s’appelle… Renesmée. Non, je n’invente pas. Renesmée.
Bella un peu avant l’accouchement avait proposé ce prénom si c’était
une fille, expliquant que c’était un jeu entre les prénoms des mamans
respectives d’elle et Edward, Renée et Esmée.
Je vois le genre, une vraie maman moderne : «
Je vais donner un
prénom orthographié n’importe comment et ne ressemblant à rien à mon
enfant pour que ce soit original ! Et si je trouve pas, ce sera Léa ou
Téa ». C’est beau.
Cependant, pour en revenir à Bella, il semblerait que la damoiselle
n’ait point survécu à ses blessures, et qu’il soit trop tard pour le
venin de vampire… elle meurt donc sur la table d’accouchement du
cabinet de M. Cullen. Jacob en est tout bouleversé, et s’en va dehors
pleurer la perte de son amoureuse secrète (mais pas trop quand même, ça
se voyait un peu). Les loups qui observaient la scène en jouant au
Trivial Pursuit (bin oui, sinon, pourquoi n’auraient-ils pas déjà
attaqué ?) comprennent dès lors la situation : Bella a accouché, mais
est morte ; c’est le moment parfait pour attaquer la maison !
Que… pourquoi ? Bon. On va dire que mieux vaut tard que jamais, hein.
Allez, hop : tous foncent vers la demeure Cullen afin d’y croquer du
vampire, fut-ce du vampire bébé.
Quelques instants avant cette funeste charge, sachez que Jacob est
retourné dans la maison car il pense savoir comment passer sa colère :
il voulait tuer Edward, mais non ; mieux vaut le laisser pleurer
éternellement son amour perdu. Par contre, le bébé, lui, est bien
responsable de la mort de Bella : il va le tuer, ce vilain monstre.
Sauf qu’à peine a t-il mis un pied dans la pièce où une vampire
s’occupe de l’enfant, le nouveau-né déjà bien éveillé le regarde et…
…
Jacob en tombe amoureux.
Encore une fois, oui, c’est dans le film : il s’en «
imprègne« ,
comme il dit, et tombe donc amoureux d’un nouveau-né, faisant de lui
une sorte d’über-pédophile, un Marc Dutroux-Garou, enfin bref, un truc
peu reluisant. Surtout que vu le prénom de la gamine, ça donne pas
vraiment envie de l’aimer, mais bon. En tout cas, si je comprends bien,
il va falloir qu’il appelle Edward et Bella beau-papa et belle-maman.
Tout cela me parait bien mystérieux.
"Désolé Mademoiselle, j'aime mes femmes comme j'aime mes oeufs : fraîchement cueillis au cul de la poule"
En attendant, dehors, les loups eux ont commencé à attaquer ; mais
pas de bol, il se trouve comme ils ont trop traîné (étonnant !),
Carlisle et ses deux comparses vampires reviennent d’en ville au même
moment, et les vampires sont à nouveau en surnombre pour défendre la
demeure sylvestre qui est leur refuge ; les loups s’écrasent donc sur
les défenses des buveurs de sang, mais soudain, ils aperçoivent Jacob
sortant de la maison, et découvrent grâce à leur sixième sens que
celui-ci est «
impregné » par le nouveau-né ; or, les
loups-garous n’ont pas le droit de s’en prendre aux leurs, ou à ceux
protégés par un loup impregné ; ils abandonnent donc tout, comme ça,
hop, pif-pouf. Hmm hmm. C’est donc un rebondissement, je le note. Et
sinon, quand Jacob protégeait Bella, comme il le faisait depuis le
début du film, non ? Ça vous dérangeait pas d’essayer d’attaquer là,
c’est fou ! Mais la personne qui a écrit ça, elle vit encore ? Sa
propre incohérence ne l’a pas fait disparaître de notre réalité ?
D’ailleurs, coup de bol encore : dans le film précédent, les loups
affrontaient des vampires super balaises gorgés de sang humain, et les
tuaient en deux coups de cuiller à pot ; là, ils ont beau s’acharner à
douze sur des vampires suceurs de lapins qui crèvent la dalle après un
long siège, ils ne déchirent même pas un seul de leurs vêtements ;
encore une fois, j’insiste : c’est pas banal. Ou alors, écrit avec les
pieds, allez savoir.
Les métamorphes repartis, tout le monde s’en va vers la salle
d’accouchement où Bella est dans un sale état ; ils s’apprêtent à
pleurer sa mort et préparent leur deuil jusqu’à ce que soudain, ho !
Ses cheveux reprennent couleur et volume (les pouvoirs vampiriques
comprennent le shampoing magique), sa peau devient pâle et parfaite
(fond de teint enchanté), ses côtes et organes se réparent (chirurgie
féerique), et ça lui rajoute même du rouge à lèvre et des faux cils
(c’est vraiment fabuleux quand même) et nous avons donc un gros plan
sur ses paupières closes…
Qui s’ouvrent soudain sur deux yeux rouges vampiriques !
Et…
FIN
__________________________________________________
A la fin du film, il faut noter que moi aussi mes paupières étaient plus ou moins closes.
Et en dessous, l’oeil était aussi méchamment rouge.
Comme quoi, c’est vraiment un film qui sait toucher son public.