Le 2 est juste dégueulasse. Malsain au niveau de l'esprit surtout c'est ... brrr.
Mais A serbian movie dans le genre c'est pas mal aussi.
Mais A serbian movie dans le genre c'est pas mal aussi.
http://www.nanarland.com/forum/viewtopic.php?f=17&t=16376
Titre original : Bloodsuckers from outer space
Titre français : Suceurs de sang
Origine : USA
Année : 1984
Durée : 90 minutes
Réalisateur : Glen Coburn
Avec : Thom Meyer, Laura Ellis, Rick Garlington
Catégorie : Épouvante
Genre : Dawa chez les ploucs
Si je vous demande, comme ça, à brûle pourpoint ce qu'évoque pour
vous le mot "Amérique", vous pensez à quoi ? Sans doute à quelques
images indéfectibles comme la statue de la Liberté (française au
passage), les néons joyeux de Las Vegas, les gratte-ciels de New-York ou
encore le tout Hollywood. C'est oublier que le grand frère ricain
recèle en son sein de véritables joyaux qui ne demandent qu'à passer sur
le devant de la scène. Il est ainsi une certaine catégorie de gens
qu'on préfère passer sous silence dans la plupart des cas, ce qu'un
premier ministre américain aurait pu qualifier d'"Amérique d'en bas" en
la ressortant pour quelques prétextes démagogiques et cette catégorie ce
sont les "rednecks". Mais comment reconnaître un redneck me demanderez
vous ? Eh bien on peut dire de manière générale que le redneck (appelé
aussi cul-terreux, plouc, péquenot ou encore rural de par chez nous) est
simple, étroit d'esprit, réfutant l'intérêt de l'art ainsi que le droit
à l'homosexualité, s'habillant avec des chemises à carreaux d'un goût
douteux et/ou d'une salopette en jean. Quand il n'est pas occupé à
découper de méchants adolescents en morceaux (Massacre à la tronçonneuse) ou en conflit avec l'autorité locale tout en affichant sans vergogne ses tendances sudistes (Shérif, fais moi peur), le redneck peut être amené à être recruté pour tourner un FILM !
1984. Les années 70 sont déjà loin derrière, semant entre deux tubes
disco la fièvre zombie propagée par Romero. Ceci ne manquât pas de
susciter de véritables vocations chez les cinéphiles en herbes, qui se
lancèrent dans l'aventure quelques décennies plus tard. Glen Coburn sort
d'un ciné club, encore ébloui par ce qu'il vient de voir. Son regard
balaie l'obscurité de la nuit et une décision germe dans son cerveau. Il
aura SON film, dont il sera le réalisateur, le scénariste et l'acteur
car et c'est bien connu, on n'est jamais mieux servi que par soi même.
Le voilà qui monte dans sa voiture pour faire des repérages dans
l'arrière-pays, embauche sur place quelques figurants en échange d'une
poignée de dollars ou d'un coup de main pour rentrer le foin et c'est
dans la boîte en moins de temps qu'il n'en faut à Yul Brinner pour se
faire la raie de coté. Oui mais voilà...
Le film s'ouvre sur une page de la vie quotidienne de ces gens
simples. Un fermier vaque à ses occupations dans la cour de la ferme.
Soudain, il se fige. Une grosse bourrasque venue de nulle part le fait
vaciller. Il toussote, crachote un bon décilitre de liquide rouge et hop
se relève en suceur de sang. Nous apprendrons plus tard que c'est un
courant d'air venu de l'espace (c'est toujours ça de gagné sur le budget
des effets spéciaux) qui est ainsi responsable de la transformation
soudaine du bonhomme.
[soustitreimage]Un fond blanc, deux ou trois coups de crayons, un
peu de sirop de maïs et voilà le travail
![/soustitreimage]
Mais qui viendra nous sauver de cette terrifiante menace ? La
réponse est évidente : un reporter ! Enfin un photographe amateur pour
un journal local, prénommé Jeff qui sera notre héros. Ce dernier tente
de "s'exprimer" au milieu de l'incompréhension des gens de la terre.
Jeff a un frère scientifique qui travaille à Research City (on ne se
moque pas) nommé Ralph, qui avec son équipe - trois personnes -
travaille sur un projet ultra secret d'étude du phénomène qui transforme
les habitants en zombie/alien/monstre/vampire. Mais l'arrivée du
général Sanders va bouleverser cette perspective. Le général ne s'en
laisse pas compter car comme tout bon général américain, il fume le
cigare, les plantons et les scientifiques qu'il considère comme des
pédales cela va de soi.
Procédons scientifiquement. Pour ce qui est des acteurs, Jeff Rhodes
(Thom Meyer) est une sorte de grande andouille a la tête ressemblant
bizarrement à Schwarzenegger (mais seulement de profil). Il est mou,
aussi charismatique qu'un pavé et nanti d'un regard de chien battu qui
n'aide pas des masses à le mettre dans la position dominante. Une sorte
de croisement improbable entre Luke Dukke, Peter Parker et Terminator.
[soustitreimage]Jeff, porte étendard du Texas libre.[soustitreimage]
Il rencontrera Julie (Laura Ellis) qui vient s'encanailler chez les
bouseux car elle, elle vient de Dallas, ce n'est pas la même catégorie.
Ce qui ne l'empêche pas d'arborer des anoraks particulièrement hideux,
sans doute pour se fondre dans la population locale. Elle inhale de
l'oxyde d'azote dans sa Pontiac, ce qui lui permettra de tomber
follement amoureuse de notre apollon rural au détour d'un virage.
[soustitreimage]Julie, celle par qui le miracle arrive.[/soustitreimage]
Le frère de Jeff est interprété par Glen Coburn himself, tête
pensante de l'équipe de bras cassés œuvrant à Research City (mais
arrêtez de rire enfin, c'est un institut très sérieux!). Lui et ses
trois ou quatre acolytes font tourner à eux seuls ce qui a l'air d'être
un complexe assez grand. Ils portent des blouses avec Research City
brodé au dos, c'est très classe. On le sent rempli de bonne volonté,
mais le résultat n'est pas franchement probant, et on voit plus un
jeunot avec une blouse de TP de Physique Chimie qu'un savant tentant
d'enrayer une catastrophe.
[soustitreimage]Il te plaît pas mon film ?[/soustitreimage]
Le général Sanders (Dennis Letts) est assez savoureux dans le genre
cliché. Il a une prédisposition pour la bombe atomique, trouve
scandaleux qu'un établissement scientifique puisse obtenir des crédits
auprès de l'Etat et aurait un char comme voiture de fonction si jamais
on le laissait faire. Il est accompagné par son subordonné, le major
Hood (Rick Garlington) qui a le défaut de trop vouloir réfléchir, chose
intolérable dans l'armée. Ajoutons que ce bon général ne verra rien
d'autre qu'un complot communiste dans l'arrivée des suceurs de sang.
[soustitreimage]Le général Sanders larguant son missile atomique par
minitel sur fond de Toccata.[/soustitreimage]
Les seconds rôles jouent bien leur fonction d'amuser la galerie en
nous exposant les meilleurs spécimen de rednecks que l'on puisse trouver
sur le marché. C'est du beau, ça madame ! Incultes, homophobes,
marginaux, moustachus, c'est que du bonheur. Il est parmi eux un homme
dont le sens du devoir qui m'étreint m'impose de vous présenter plus en
avant. Un second rôle qui en l'espace de 5 minutes de film montre en
main, réussit à gagner haut la main le Moutier du meilleur second rôle.
Je vous présente NORMAN (Big John Brigham). Imaginez Karl Marx, avec un
bleu de travail et une casquette rouge et gavez le d'acides afin de lui
permettre d'émettre des réflexions splendifiques sur ce qui se passe
autour de lui, secouez et vous aurez un concierge comme on aimerait tous
en avoir un en bas de chez soi. Il vaut à lui seul le détour.
[soustitreimage]Norman, le concierge d'un autre monde.[/soustitreimage]
Puisqu'on parle des élucubrations de Norman, penchons nous sur le
son. Ah mais quelle (bonne ?) surprise ! Nous retrouvons aux commandes
du doublage la bonne vieille équipe de margoulins déjà responsable via Eaux Sauvages et Wendigo
de l'internement psychiatrique de quelques nanardeurs novices
imprudents. Et toutes les caractéristiques sont là ! Phrasé monocorde,
dialogues sans queue ni tête, synchronisation lèvres/voix aussi
approximatif qu'un sondage IFOP le tout flottant mollement à la surface
du film. Ce dernier n'est déjà pas très clair niveau action (le métrage
est censé être une parodie de film gore), mais les doubleurs sabordent
tellement le tout que le résultat est souvent l'inverse de ce que le
réalisateur cherchait à nous communiquer, le tout faisant un joyeux
bordel cinématographique. Le personnage de Julie (appelé parfois
"Djulie" d'ailleurs) est particulièrement touché. Grâce soit rendue à
cette dame qui nous offre un doublage délicieusement exécrable, lançant
un "C'est horriiible" comme un nonchalant "il fait beau aujourd'hui". Je
suspecte aussi l'emploi d'un homme pour doubler la rondouillarde tante
Kate. Cerise sur le gâteau, on entend ça et là lors de passages sans
trop de sons des bruits de fonds bizarres comme des voitures qui passent
ou une radio étouffée. Le studio de ces messieurs serait-il mal
insonorisé ?
Pour ce qui est des images maintenant, nous pouvons dire sans
crainte que le maquillage est absolument touchant de naïveté en ce qui
concerne les mystérieux suceurs de sang. Un peu de plâtre, du crayon, un
peu de liquide rouge bricolé et voilà pour les effets spéciaux.
Ajoutons quelques bras en mousses, saupoudrons d'un zeste de maladresse
et c'est tout bon. Le principal aspect risible du film réside dans le
fait que la nature même de la menace n'est pas bien identifiée. Un coup
de vent les transforme en zombie, soit. Mais ils causent drôlement pour
des zombies. Le coté freestyle de ces débonnaires "suceurs de sang de
l'espace" offre un rendu assez fabuleux. Glen tente de faire de ce
gloubi-boulga une parodie. Certes mais le décalage est si grand entre le
doublage et l'action que les gags tombent en général à plat et certains
passages sérieux font sourire, voire carrément rigoler. Jeff lançant de
l'air le plus sérieux et déterminé du monde à un zombie un mémorable "Nous ne vous laisserons pas nous sucer!!
" est une petite perle de nonsense ! Un autre exemple est une scène de
douche proprement (haha jeu de mot !) hallucinante. Le copain de Jeff
qui est policier prend une douche avec sa copine. On distingue les deux
silhouettes derrière le rideau de douche, une fenêtre éclairant par
derrière, on voit très bien. Mais déjà le vent démoniaque venu de
l'espace souffle à nouveau dans la maison et les deux tourtereaux vont
devenir zombies dans des jets de sang...mais le résultat est
catastrophique ! On voit clairement les acteurs prendre les bouteille de
faux sang derrière eux, en asperger le rideau et se pencher sur la
flaque de sang 3 secondes plus tard pour tenter de faire croire qu'ils
ont régurgités tout ça ! La trajectoire des jets de sang est même
visible !
[soustitreimage]Et youpiii on rigole..ah merde pardon *tousse tousse* aaaarg[/soustitreimage]
Autre scène qui ne manquera pas de retourner les neurones du
spectateur non prévenu est un passage lourd de drame où Jeff pavoise
avec son oncle Joe. Ce dernier lui fait comprendre qu'il a intérêt à
arrêter ses conneries (c'est à dire faire des photos, parce que l'art on
n'y comprend rien, et c'est pour les pédés de toute façon) si il veut
un jour reprendre la ferme. Un vrai dialogue de fou se met en place.
Jeff : "Oncle Joe, tu n'est pas mon père"
Joe : "J'ai aimé ton père comme un frère"
Jeff : "Mais c'était ton frère"
Joe : "C'est vrai c'était mon frère..."
Soyons honnêtes, parfois Glen parvient à faire sourire au bon
moment. Une course poursuite entre Joe devenu zombie pourchassant Jeff
sur fond de banjo et en accéléré ou l'arrivée de Sanders au complexe
scientifique de Research City (bon ça suffit, vous deux au fond vous
sortez !) qui nous montre une sentinelle zêlée se faire rembarrer par le
général à qui on ne la fait pas (car lui c'est pas un pédé).
Mais certains passages font beaucoup trop premier degré, que ce soit
dû à l'action ou à un jeu subitement nerveux et théâtral (mais au
mauvais moment, c'est ballot) des sagouins du doublage pour en faire une
parodie décente. Les gags surgissent à l'improviste, complètement
décalées par rapport à l'action présente. On est loin de la folie
constante d'un Mel Brooks, on sent plutôt l'amateur de fond de garage.
On a en fait l'impression que Glen Coburn ne s'est pas décidé à faire un
film 100% sérieux ou complètement parodique. Ce qui fait que le manque
de rythme du film occasionne un petit vagabondage de l'esprit ça et là
et on décolle de la télé pour voir si on a bien allumé sous les
épinards.
Acteurs à la ramasse, clichés trop appuyés, doublage apocalyptique
et effets spéciaux de fond de jardin (on aura même droit à quelques
stockshots de lancer de missile et d'explosion atomique) constitue
l'essence de ce film qui gagne quand même ses galons de nanar, ne
serait-ce que par la prestation phénoménale de ma nouvelle mascotte,
Norman ! Je lui laisse d'ailleurs le mot de la fin.
[soustitreimage]Fuyez, les enfants, cette chronique est vraiment trop étrange ![/soustitreimage]
Note : 2.75/5
Rareté : Rare 4
Un dvd zone 1 est disponible depuis peu aux States, avec le visuel du début de chronique.
Pour ce qui est de la francophonie, bonne chance car les VHS
proviennent de boîtes d'éditions plus ou moins fantomatiques. Édité chez
Socai, US Vidéo (tiens donc) avec le même visuel et il semblerait que
l'on puisse également le trouver chez Ciné Budget sous le sous-titre
Horror Academy 1.
[soustitreimage]La VHS de chez Socai[/soustitreimage]
[soustitreimage]La splendide jaquette québécoise[/soustitreimage]
A ne pas confondre avec ce film là qui n'a rien à voir :
BONUS
Images :
[soustitreimage]Un "old timer" suceur de sang de l'espace[/soustitreimage]
[soustitreimage]Le retour de la myope des joues[/soustitreimage]
[soustitreimage]Un scientifique à lunettes[/soustitreimage]
[soustitreimage]Plan poules[/soustitreimage]
[soustitreimage]Pas de tables de réunions ? c'est pas grave on prend
six tables empruntées à l'école du coin et voilà
![/soustitreimage]
[soustitreimage]Un président des USA très occupé[/soustitreimage]
[soustitreimage]La science saluant le génie ou Bonjour monsieur Norman[/soustitreimage]
http://devildead.com/forum/viewtopic.php?f=1&t=19384-Le premier cas est celui d'un enfant qui par haine de ses parents
s'invente un ami imaginaire qui n'est autre qu'un tigre qui finira par
les tuer avant de disparaitre...
-le deuxième cas s'interesse à un antiquaire qui remonte le temps
grâce à un vélo sous l'oeil sévère et plein de haine du portrait de
l'oncle Henri qui par le biais de ce vélo cherche à se venger...
-le troisième cas est celui d'un homme qui plante un arbre au beau
milieu de son salon, arbre pour qui il voue une sorte d'amour presque
humain tant et si bien que l'arbre jaloux de son épouse la tuera...
-Le dernier cas est un cas de cannibalisme où un jeune agent litteraire est invité à un repas bien spécial.
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