Le TOP des jeux à petit budget

(qu'on me trouve Srkat nondîîjûû !).

(.......... pour ce que je connais du combat spatial hein, j'ai pas vraiment l'âme d'une trekkie).

Prok' a écrit:

(qu'on me trouve Srkat nondîîjûû !).

Pas sur qu'il revienne /blasé

mais le portage est un foutage de gueule pur et dur

Les Sly Cooper, ou Sly Raccoon, sont une série de jeux sortis entre 2002 et 2005 sur Playstation 2.
Une compilation des 3 jeux en version HDifiée avec quelques bonus sort en Europe le 1er décembre sur Playstation 3, mais d'après les divers tests US, on se retrouve avec quasiment la même chose qu'avant, excepté les graphismes légèrement améliorés.
Je croyais pourtant avoir déjà crée un topic test pour cette série mais je n'ai rien trouvé après recherches. Ou alors c'était peut-être un post dans une des nombreuses pages des "Vos jeux vidéos du moment". Quoiqu'il en soit, je copie-colle et modifie une ancienne chronique car la sortie de Sly Collection m'incite à créer ce topic pour vous faire découvrir cette série, parce qu'elle le mérite largement et que je suis à peu près sur qu'a part deux trois amateurs de jeux de plates-formes, vous n'en avez jamais entendu parler.
En effet, malgré une critique unanime, des prix et de très bonnes notes un peu partout, la série des Sly est restée dans l'ombre d'autres exclus comme Jak and Daxter ou les Ratchet et Clank. Aucun des Sly n'est un million seller. La faute à pas de chance ou à un manque de publicité je sais pas, mais certainement pas à un manque de qualité, parce que de mon point de vue (et de celui de pas mal de fans qui réclament un 4ème épisode depuis longtemps), Sly Cooper est tout simplement l'une des franchises phares des jeux de plates-formes, tous supports et périodes confondus. Je les mets au même niveau que les légendes du genre comme Super Mario World ou Mario 64, aussi fun et prenants que les premiers Crash Bandicoot, bref, si je devais classer les meilleurs jeux de plates formes, ils seraient assurément sur le podium.
Mais il n'y a pas que de la plate-forme. Il y a aussi de l'infiltration, des minis-jeux et des petites énigmes architecturales à la Tomb Raider.

Avec le recul, je crois savoir ce qui a du freiner les ventes des jeux: ses personnages et son univers.
Sly Raccoon raconte les aventures d'un gang de voleurs composé d'un raton-laveur, d'un hippopotame rose et d'une tortue chétive.
Vous controlez des animaux qui parlent, marchent comme des humains, s'habillent comme des humains bref qui évoluent dans un univers anthropomorphique.
Je pense que c'est ce qui a du rebuter pas mal de joueurs intrigués par le mélange des genres pas forcément digeste (Il y a même du shoot). L'univers est enfantin, et enfantin rime avec gamin, or les gamers, les vrais, les durs, les tatoués ne jouent pas à des jeux de gamins.
Lorsqu'on parle d'infiltration, on pense plutôt à Solid Snake, ou à Sam Fisher, pas à un hippopotame rose. De manière générale, si les personnages sont "cartoon", alors l'univers en question n'est pas "sérieux" et si ce n'est pas sérieux, ça ne colle pas avec les exigences plus ou moins réalistes d'un jeu d'infiltration.

Celui ou celle qui as définitivement perdu son âme d'enfant ne prendra pas plaisir à y jouer, voila pour la petite morale.
Et si malgré le postulat de départ pas forcément engageant vous donnez une chance à ce jeu, vous risquez tout comme moi de dévorer les 3 jeux en quelques jours et de trouver ça trop court.

Sly est un raton-laveur, dernier descendant du clan Cooper, une lignée de voleurs qui a traversé les âges et qui s'est fait un nom en dérobant tous les trésors les mieux gardés et les plus protégés. Ses parents tués par un gang rival, il atterit dans un orphelinat ou il rencontre Bentley, une tortue binoclarde faible mais intelligente, et Murray, un Hippo con mais costaud. Ensemble, ils mettent au point leur premier casse qui consiste à voler un stock de bonbons et de jouets. On les retrouve adultes des années plus tard, accrocs à la vie de rapines, recherchés par la police et traqués par Carmella Fox, une renarde qui rêve de mettre Sly dérrière les verrous alors que Sly en pince pour elle. Voila pour la petite histoire (que l'on peut aussi retrouver en bd puisque les jeux ont eut droit à deux petites adaptations en comics, avec des cases qui venaient des manuels de jeux, eux mêmes montés façon comics en version originale).


Un des deux comic Sly

Les jeux de plates-formes 3D peuvent sommairement se séparer en deux écoles distinctes: Ceux qui disposent d'une 3D libre ou le joueur est libre de ses mouvements, et dans ce cas la réussite des sauts et autres cascades dépend de leur précision, et ceux qui raffolent des épreuves contextuelles, basées sur le timing, souvent plus impressionnantes visuellement mais aussi plus limités en choix. La, le joueur est souvent forcé de suivre le seul itinéraire imaginé par les créateurs et ne peux s'en écarter.
Sly Cooper évite la pauvreté du tout contextuel sans pour autant atteindre une sensation de liberté absolue. Les épreuves d'ouvertures de chaque chapitre commencent par des missions de repérage afin que le joueur se familiarise avec le niveau en cours, prépare ses itinéraires et parte à la découverte des items cachés, sa curiosité titillée par un chateau sombre s'élevant dans la nuit, curieux de savoir ce que recèlent d'anciennes catacombes ou attiré par un objet à voler, négligemment laissé sur le rebord d'un balcon.
Les niveaux sont vastes et il y a une bonne sensation de liberté puisque vous pourrez grimper sur des tas de trucs et accéder aux divers points des niveaux de façon différente selon votre style d'approche et le personnage que vous utilisez.

Vous êtes des voleurs, vous devrez donc parfois rester discrets, et c'est la qu'arrive l'infiltration à la Sly.



Les dévellopeurs ont fait en sorte que les phases de plates-formes et d'infiltration forment un tout cohérent et simple d'accès.
La ou Snake et Sam Fischer se tapissent dans l'ombre avant de trouver une ouverture, Sly est discret parce qu'il est trop agile pour être vu.
Grosso modo ces phases ne révolutionnent pas le genre, il s'agit avant tout d'éviter le champ de vision des gardes, champ de vision matérialisé à l'écran par le faisceau de lumière de leurs lampes/torches, mais l'agilité de Sly lui permet de réaliser des mouvements interdits aux gros bras de jeux plus réalistes.
Un Garde fait sa ronde? Sly se glisse entre ses jambes tout en lui dérobant sa bourse, puis grimpe sur une gouttière avant de double-sauter dans le vide, retombe sur un pic métallique d'une seule patte, rebondit sur un tonneau puis saute dans le vide et active son parachute avant d'atterir dans la salle du coffre, objet de votre prochain délit.
Sly se manie facilement, sans effort, et c'est un véritable plaisir de le contrôler et de tenter de nouvelles acrobaties pour accomplir vos larcins et dérouter les affreux. Tout est fait pour favoriser la rapidité de l'action, de lui donner un coté arcade fun au détriment bien sur du réalisme.


Le jeu a été dévellopé par Sucker Punch Productions, plus connus récemment pour l'excellent InFamous, et on reconnait d'ailleurs le même genre de maniabilité. C'est vraiment hyper simple à utiliser, et souvent seul le bouton rond suffira pour courir tel un funambule sur des fils electriques ou grimper et virevolter un peu partout. Le soft n'est pas tellement technique, et même si vous êtes un manche à la manette, vous pourrez effectuer des actions spectaculaires.

Cette façon de jouer change selon le personnage que l'on dirige.
Bentley compense sa faiblesse par ses inventions. Si Sly représente les jambes du groupe, lui il est le cerveau. C'est d'ailleurs lui qui conçoit les divers gadgets que vous pourrez débloquez moyennant pièces d'or.
Murray quant à lui est peu habile, mais cogne dur et peut déplacer de lourds objets. Il représente les bras du clan.
Puisque ces deux-la ne sont pas aussi agiles que Sly, le joueur doit alors innover pour appréhender le niveau différement, et chercher de nouvelles solutions pour éviter les gardes et déjouer les sytèmes de sécurité.
Vous ne jouerez pas les niveaux de la même façon selon le personnage que vous controlez.
Parfois, diverses énigmes vous obligeront à utiliser deux personnages en même temps pour progresser. Mais ce n'est jamais bien compliqué: un levier important se trouve dérrière une lourde herse et entouré de lasers de sécurité? Vous utiliserez tour à tour Bentley et ses compétences informatiques pour désactiver les lasers, puis Murray pour qu'il soulève la herse afin que Sly puisse enfin activer le levier.
That's Teamwork !

Si Bentley et Murray sont moins jouissifs à manier (ils semblent cloués au sol), ils sont en revanche pretextes à de nombreux mini-jeux "hommages": Phase de shoot à la 1941, piratages informatiques Old School dans un univers à la Tron, batailles de tanks, courses poursuites en hors-bords ou concours d'insultes, le jeu fourmille de références, et c'est finalement la sa richesse, un éclectisme rigolo parsemé d'affrontements psychédéliques contre des Boss faussement machiavéliques et surtout crétins, marqués par des thèmes à la Danny Elfman, et des casses improbables ou même encerclés par des légions de flics, les héros arrivent à dérober au nez et à la barbe de tout le monde des biduloscopes électromagnétiques à zygomatiques inversés (Ca s'appelle comme ça dans le jeu), et le tout avec la classe des gentlemen cambrioleurs.

Bien que le scénario sent le déjà vu 1000 fois, il réserve quand même son petit lot de surprises et de rebondissements.
Graphiquement c'est du Cel-shading.
Même si l'ambiance générale est plutôt gaie, les couleurs choisies sont souvent sombres, les niveaux se déroulent parfois de nuit ou dans une relative obscurité et avec certains thèmes musicaux un peu jazzy on obtient par moments une atmosphère film noir.


Paris et sa tour Eiffel un peu bizarre


Chaque niveau est introduit par une cinématique qui évoque les livres à vignettes animées pour enfants qui résument avec un état d'esprit débile, mais rafraichissant, les diverses aventures et missions du gang dans un univers parfaitement cliché : Sly et ses amis à bord de leur ignoble camion fuschia se rendent en France ou visiblement tous les habitants portent des bérets et des marcels rayés, avant d'aller en Hollande, pays ou l'on trouve de gros tomes de fromage jusque dans les rues et ou toutes les femmes sont bien en chair avec des couettes blondes, puis ils iront en Italie, en Transylvanie, un peu partout en fait, rencontrant ici et la des stéréotypes plus ou moins gros, mais jamais insultants, avant d'affronter des boss sous des musiques faisant parfois penser à du Danny Elfman.
Bref le jeu tout entier est cartoonesque et contient de nombreuses références cinématographiques et télévisuelles. Citons par exemple le coté Batman, période Adam West et Burt Ward, 60's style, ou lorsque vous affrontez les ennemis des onomatopées colorées s'affichent à l'écran à chacun de vos coups en même temps que des coups de cymbales et de trompettes. D'ailleurs, le logo du clan est une sorte de Bat-signal, mais avec une tête de raton.
Et avec ça une petite flopée de citations (en VO uniquement) que les plus cinéphiles d'entre vous n'auront aucun mal à reconnaitre.
Les Sly s'assument pleinement comme des jeux à l'ambiance enfantine et qui piquent à droite à gauche des idées, des scènes, des passages issus d'autres jeux/films/séries, mais sans jamais copier ou plagier, et le tout dans un univers second degré et accrocheur.
C'est vraiment une des grandes forces de ces softs: ils sentent l'amour du jeu vidéo et dégagent une bonne humeur communicative.


Des pièges un peu vicieux à la Indiana Jones

Au niveau de la durée de vie, on est pas en reste aussi puisque la compil' contient trois jeux pour le prix d'un (40 Euros normalement) et que chaque jeu dispose d'une assez bonne durée de vie et rejouabilité. Comptez environ une douzaine d'heure si vous voulez finir un jeu en ligne droite mais vous passerez à coté de pas mal de choses, de nombreux secrets et trésors, d'indices (une trentaine par monde qui une fois tous réunis, vous conduisent au gros trésor du niveau, indispensable si vous voulez obtenir tous les gadgets et finir le jeu à 100%)
L'épisode 2 m'as pris plus de 18h pour le terminer complètement. Le 1 est un peu plus court (car plus linéaire dans son déroulement, un peu moins de 10h) et le 3 est sensiblement pareil car un peu plus dur. Disons que grosso modo la compil vous prendra entre 30h (si vous foncez jusqu'à la fin) et quasi 50h (si vous êtes un véritable chasseur de trésors qui veut tout voir et tout trouver et obtenir tous les combos et techniques spéciales) et ma foi, pour 40 Euros, on a vu bien pire comme durée de vie.

Et la, certains parmi les plus observateurs me diront que je me suis trompé dans le titre du topic. La jaquette du jeu affiche en effet Sly Trilogy et non pas Sly Collection HD, mais je l'ai fait exprès. Déjà tout d'abord parce que c'était le titre original (gardé pour les US) et ensuite parce que je n'aime pas quand les boîtes sortent des compils "Trilogy" alors qu'elles savent qu'il va y avoir un 4ème épisode. Je me souviens qu'en 1997 il y avait des nouveaux coffrets VHS pour "Alien Trilogy" alors que le 4ème film sortait une semaine après -_-
Pareil pour les Indiana Jones, j'ai vu à la Fnac des coffrets Indiana Jones Trilogy tous nouveaux tous beaux alors que le Royaume du crâne de crystal était déjà en salles.
Allez savoir pourquoi ça m'énerve ce genre de petits trucs.
Il y aura donc une 4ème aventure pour Sly et ses complices?
C'est pas encore sur mais c'est en tous cas bien parti. Un gars a posté sur Youtube une vidéo d'un des bonus de la compilation ou l'on voit une petite bande annonce avec une ombre évoquant immanquablement Sly, tapi dans les fourrés, et le chiffre 4 suivi d'un point d'interrogation.
Du coup on comprend mieux la volonté de Sucker Punch de ressortir les 3 jeux en un. Il s'agit de relancer la série et de la faire connaître à toute une génération de joueurs qui ne la connaissent pas, et à moindre prix, sans vraiment y inclure de nouveautés excepté un petit lifting graphique.
Dans le fond l'entreprise est discutable mais bon, la qualité des jeux et le fait qu'ils ne se sont pas aussi bien vendus qu'ils auraient du l'être a du inciter la boîte à un peu plus de prudence. Ils sont en train de finir InFamous 2 pour l'instant, du succès de ce jeu et de Sly Trilogy dépendra la sortie ou non de Sly 4, que pas mal attendent impatiamment, dont le Marshall Von Blui'

D'ailleurs pour la petite anecdote, Cole Mcgrath dans InFamous portait un sac à dos avec le logo Sly Cooper (l'espèce de bat-signal) et dans une des villes du jeu on pouvait voir devant un cinéma la liste des films à l'affiche et l'un d'entre eux s'appellait Sly Cooper 4.



En conclusion je dirais ceci: Si vous aimez les jeux de plates-formes (mais pas que) et que vous ne savez pas quoi vous mettre sous la dent, jetez vous sur Sly Trilogy, vraiment. Le résumé du jeu peut vous rebuter comme il m'as rebuté au début (on me l'avait prété et après avoir lu le dos de la jaquette, je m'étais dit que ça allait pas me plaire et je l'ai rangé dans un tiroir) mais j'étais sot.
Les Sly Cooper ne cherchent pas à révolutionner le genre, ils n'ont rien inventés du tout, mais ils mélangent les genres avec intelligence et un certain humour, sans jamais se prendre au sérieux. Et pour reprendre une phrase déjà utilisée, ils sont vraiment un condensé de bonne humeur communicative que je vous invite à essayer, parce que si vous aimez les jeux un peu ovnis, il serait dommage que vous passiez à coté de ce Danny Ocean à fourrure qui redébarque chez nous le 1er décembre, mais si vous y jouez, surveillez vos poches.

Bluipiah a écrit:
Et c'est vraiment facile à prendre en main, ma soeur de 6 ans d'écart qui lorsqu'elle joue regarde la manette toutes les 5 secondes pour voir les touches sur lesquelles appuyer, à pu en finir 2 sur 3. C'est une preuve en acier trempé.

Ju a écrit:Y a des studios de jeux en Belgique O_O

Je sais pas comment le prendre

si on est près d'un mur elle bloque ou alors elle se colle à Lara et on ne voit rien