Je ne sais pas si c'est parce que j'étais plutôt jeune à l'époque, mais
L'Age de Glace 1 m'a fait ressentir plus d'émotions. Avec le 4ème, on se retrouve avec quelque chose de trop similaire à l'histoire du 2 et 3.
Mise à part, suis allé au ciné voir
L'Homme Qui Rit au ciné, avec, s'il vous plait, le réalisateur qui est venu
, à qui j'ai pu parler
, qui semblait avoir la jambe pété
et euh (saloperies de smileys)... voilà. Il a dit tout plein de trucs -comme le fait qu'il était un enfant troublé et complexé dans le passé, ce qui lui a permis de s'identifier au perso de Gwyn', ou que
Depardieu est effrayé pas les bêtes animales-. Oui donc le réalisateur est
Jean Pierre Améris (il est français, et je m'attendais à un film de merde, made in France quoi, du coup je ne connais pas vraiment ses autres œuvres), avec... je ne sais plus trop qui. L'acteur principal belle gueule représentant Gwynplaine est canadien,
Depardieu avec son nez qui ressemble à une paire de fesse est Ursus, pis une blonde pas trop mal dans le rôle de Déa. Avant que je me fasse châtier par les littéraires du coins, je précise, c'une adaptation cinématographique du roman de
Victor Hugo.
Je résume : enfant balafré au niveau des joues qui semblent lui donner une grand sourire => abandonné par son genre de tuteur => se retrouve seul à errer en plein hiver dans la neige => il trouve une mère morte de froid avec sa jeune fille dans les bras (toujours vivante) => il prend la filette avec lui => il continue de errer avec elle mais niveau charité chrétienne c'est pas le top dans les villages et personne ne veut d'eux => ils passent devant une charrette dont le propriétaire bourru les recueil comme ses propres enfants => le fillette est apparemment aveugle et fait nommer Déa, le bourru s'appelle Ursus, le balafré Gwynplaine => Ursul, qui essaie de refourguer à des villageois ses herbes miracles, se rend compte que Gwyn' attire l'attention avec sa cicatrice en sourire => il le fait participer à son marché => pis vient la création de petites pièces de théâtres romantiques / dramatiques avec les trois comme acteurs.
Ah bah merde, je pensais que le système des flèches rendrait les choses plus courtes.
Bref, comme on peut le deviner et via les dires du réal, il s'est clairement inspiré des œuvres de
Burton -il a un peu Burtonisé le film en gros, ce qui fait notamment la différence avec le cinéma français de base-,
Kubrick, avec un petit côté des films
Harry Pot et de l'esprit des œuvres
Adgar Poe.
Aussi, lorsque j'ai discuté avec lui à un moment seul, il m'a dit s'être inspiré, peut être même majoritairement, du film
Casanova de Phénini, qu'il m'a conseillé. mais aussi de la Belle et la Bête -il n'a pas précisé si il signifiait le conte en lui même, ou bien une adaptation quelconque-. Je n'ai pas vu Casanova, du coup je ne saurai pas bien en parler ni à faire le rapprochement.
Pour ceux ayant lu le livre, ou regardés les autres adaptations qui y sont fidèles, vous verrez que scénaristiquement, pas mal de composantes ont été alternés.
Comme j'ai pu lui demander, niveau artistique / maquillage, le personnage de Gwyn' est très similaire à Eric Draven dans
The Crow ainsi qu'à Edward dans
Edward Scissorhands pour le côté punky. Pour ce qui est de la cicatrice c'est un peu du Joker dans
Batou -d'ailleurs, à l'origine, la création du Joker de chez DC fut inspiré par une version de Gwyn' qui serait tombé dans le dark side-. Et le Gwyn', dans le film, il est vraiment belle gueule, ce qui n'est tellement le cas dans le roman. Grosso modo ça donne un certain cercle :
Victor avec L'homme qui rit => Le Joker de DC => le Joker de
Nolan => le Gwyn' d
'Ameris. Edgar Poe avec
Le Corbeau => Comics
The Crow => Film
The Crow => le perso d'Eric => Gwyn'.
Victor + Poe + etc => Edward de Burton => Gwyn' d
'Ameris. Un truc dans le genre quoi ! Ah le putain de trip avec ces flèches...
Le Ursus aussi, c'est sensé être un type aigri et maigrichon qui ne mange presque pas.... Pas besoin de vous faire une image hein. Depardien il prend un sacré pourcentage de l'espace dans la charrette / roulotte, c'est presque s'il n'a pas de grosses difficultés à mouvoir à l'intérieur avec les gamins qui remplissent, eux, un espace minime.
La Déa, elle est mignonne. Et j'ai pas envie de tergiverser sur son nez. Ça serait mauvais de ma part. Pis je serai sûrement un gros connard si je disais qu'une autres actrices plus jolie aurait mieux fait l'affaire. Mais au niveau du jeu d'acteur, je ne sais pas si elle joue bien le côté aveugle.
Après, le film en soit est pas mal. En fait, il est SUPER pour un film français. Dans les 13 millions pour le budget en plus. Même les angles de caméras ! Ah ! les réals français sont tellement à chier et peu imaginatif à ce niveau, en règle général. Mais là c'est du bon.
Comme dit précédemment grosse inspiration d'autres œuvres d'artistes américains qui se sont eux-mêmes inspirés du roman. Ce dernier semble avoir eu une grosse popularité aux USA, et pas beaucoup en France son pays d'origine -c'est logique on a affaire à des français-. Et donc, pour les costumes, certains angles de caméras, personnalités pompeuses des nobles aux balais dans le cul etc auraient tendances à rappeler du
Pirate des Caraibes /
Harry Pot et autres gentils blockbusters.
Un autre aspect du film est à prendre en compte, celui de la forte influence du théâtre. Niveau gestuelle est prise de parole, surtout. Mais de fait, j'ai presque été choqué par deux scènes qui m'ont parus être de grosses erreurs. Durant à peu près tout le film on reste sur du discours soutenu, théâtral. Mais au début du film on se retrouve avec des gamins essayant de passer à tabac le pauvre Gwyn', et l'un d'eux balance un truc comme "J'vais te la défoncer ta gueule". Je ne suis sûr que l'on parlait ainsi au 17ème siècle. Ou bien à la fin lorsque
- Spoiler:
par peine de cœur Déa ingurgite un poison, et le balafré vient à son chevet... et il sort "Qu'est ce que t'as ?" ou une phrase bien similaire. Alors que peu avant il nous a fait un bon gros discours à la Victor H.
Je ne dis pas avoir bien aimé. Ce n'est pas vraiment mon type de film. Gwyn' est un peu cucul sur les bords niveau sentimentale, et il est un peu con de se faire avoir ainsi pour le problème de moral. Puis, avec une cicatrice aussi profonde et sévère, ça fait étrange qu'il puisse pouvoir mouvoir les muscles de ses joues, comme quand il sourit.
Mais j'ai quand même apprécié. Ce film est un vent frais dans le ciné d'origine française (je l'avais déjà écrit cette phrase, étrangement elle semble avoir disparu au cours d'une modification... je redoute avoir supprimé plus ou l'avoir déplacé ailleurs). Néanmoins j'ai l'impression qu'il va continuer sur des œuvres à la facette du cinéma français... On sent un petit manque des scènes qu'il n'a pas pu mettre faute du temps du film limité / temps de réalisation. S'il y a une version longue je pense que pourrait très probablement ajouter un plus.
Un film à ne pas éviter, en conclusion. Surtout pour ceux qui ne fuient pas le cinéma français comme la peste et qui en ont un certain seuil de tolérance, tout en se rendant compte que c'est bien pathétique.