Ray Bradbury est mort hier et personne n'en cause ici?
J'avoue, je n'ai lu que ses classiques (Fahrenheit 451, La foire des
ténèbres, chroniques martiennes, l'homme illustré) quand j'étais lycéen.
ça reste un de mes auteurs de SF favoris. Et meme de mes auteurs tout
court.
J'avoue que je le croyais mort depuis longtemps, et je ne savais pas qu'il continuait à écrire.
Le film de Truffaut sur Farenheit 451 n'est pas un des meilleurs du
grand réalisateur français, mais il reste une agréable intro au bouquin.
https://www.youtube.com/watch?v=M9n98SXNGl8
Le film de 83 des studios Disney sur la foire des ténèbres vaut le coup
d'oeil. L'acteur qui joue monsieur Dark est vraiment excellent et le
film est un des rares pour enfants que je trouve à meme de les
inquiéter.
https://www.youtube.com/watch?v=HX_1TyS1gqQ
Perso, c'est surtout les chroniques martiennes que je trouve
fabuleusement poétique. La fin est à chialer de bonheur tant c'est
beau.
Farenheit 451
http://www.idboox.com/ebook/infos-ebooks/mort-de-ray-bradbury-hommage-d-aurelie-filippetti/
J'avoue, je n'ai lu que ses classiques (Fahrenheit 451, La foire des
ténèbres, chroniques martiennes, l'homme illustré) quand j'étais lycéen.
ça reste un de mes auteurs de SF favoris. Et meme de mes auteurs tout
court.
J'avoue que je le croyais mort depuis longtemps, et je ne savais pas qu'il continuait à écrire.
Le film de Truffaut sur Farenheit 451 n'est pas un des meilleurs du
grand réalisateur français, mais il reste une agréable intro au bouquin.
https://www.youtube.com/watch?v=M9n98SXNGl8
Le film de 83 des studios Disney sur la foire des ténèbres vaut le coup
d'oeil. L'acteur qui joue monsieur Dark est vraiment excellent et le
film est un des rares pour enfants que je trouve à meme de les
inquiéter.
https://www.youtube.com/watch?v=HX_1TyS1gqQ
Perso, c'est surtout les chroniques martiennes que je trouve
fabuleusement poétique. La fin est à chialer de bonheur tant c'est
beau.
http://en.wikipedia.org/wiki/The_Martian_Chronicles
The Martian Chronicles is a 1950 science fiction short story collection by Ray Bradbury that chronicles the colonization of Mars by humans fleeing from a troubled and eventually atomically devastated Earth, and the conflict between aboriginal
Martians and the new colonists. The book lies somewhere between a short
story collection and an episodic novel, containing stories Bradbury
originally published in the late 1940s in science fiction magazines. The
stories were loosely woven together with a series of short, interstitial vignettes for publication.
http://www.neomillenium.org/bibliotheque/bqdbury.htm
Janvier 2030
L’été de la fusée
A un moment donné c’était l’hiver en Ohio, avec ses portes fermées, ses fenêtres verrouillées, ses vitres masquées de givre, ses toits frangés de stalactites, les enfants qui skiaient
sur les pentes, les ménagères engoncées dans leurs fourrures qui, tels de grands ours noirs, avançaient pesamment dans les rues verglacées.
Puis une longue vague de chaleur
balaya la petite ville. Un raz de marée d’air brûlant ; comme si on avait
laissé ouvert un four de boulanger. La vibration de fournaise passa sur les
pavillons, les buissons, les enfants. Les glaçons se détachèrent, se brisèrent,
se mirent à fondre. Portes et fenêtres s’ouvrirent à la volée. Les enfants
s’extirpèrent de leurs lainages. Les femmes se dépouillèrent de leurs défroques
d’ours. La neige se liquéfia, révélant l’ancien vert des pelouses de l’été
précédent.
L’été de la fusée.
On passa le mot dans les maisons grandesouvertes. L’été de la fusée. La
touffeur de désert modifiait les broderies du givre sur les fenêtres, effaçait l’œuvre d’art. Skis et luges devenaient soudain inutiles. La neige qui tombait
du ciel froid sur la ville se transformait en pluie chaude avant de toucher le
sol.
L’été de la fusée.
Les gens se penchaient hors de leurs vérandas
ruisselantes pour contempler le ciel rougeoyant.
Sur la rampe de lancement, la
fusée crachait des nuages de flammes roses et une chaleur d’étuve. Dressée dans
cette froide matinée d’hiver, elle donnait vie à l’été à chaque souffle de ses
puissantes tuyères. La fusée commandait au climat, faisant régner un court
moment l’été sur le pays.
Août 2030
La nuit d’été
Dans les galeries de pierre, les gens formaient des groupes et des grappes qui se glissaient dans les ombres au
milieu des collines bleues. Une douce clarté tombait des étoiles et des deux
lunes luminescentes de Mars. Au-delà de l’amphithéâtre, dans de lointaines
ténèbres, se nichaient de petites agglomérations et des villas ; des eaux
argentées s’étalaient en nappes immobiles et les canaux scintillaient d’un
horizon à l’autre. C’était un soir d’été dans toute la paix et la clémence de
la planète Mars.
Sur les canaux de vin vert se croisaient des bateaux aussi délicats que des fleurs de bronze. Au sein des
longues demeures qui s’incurvaient interminablement, pareilles à des serpents
au repos, à travers les collines, les amants paressaient en échangeant des
chuchotis dans la fraîcheur nocturne des lits. Quelques enfants couraient encore
dans les ruelles à la lueur des torches, brandissant des araignées d’or qui
projetaient des entrelacs de fils. Ca et là se préparait un souper tardif sur
des tables où de la lave portée au blanc argent bouillonnait en sifflant. Dans
les amphithéâtres d’une centaine de villes situées sur la face nocturne de
Mars, les Martiens à la peau brune et aux yeux pareils à des pièces d’or
étaient calmement conviés à fixer leur attention sur des estrades où des
musiciens faisaient flotter une musique sereine, tel un parfum de fleur, dans
l’air paisible.
Sur une estrade une femme chantait.
Un frémissement parcourut
l’assistance.
Elle s’arrêta de chanter, porta
une main à sa gorge, fit un signe de tête aux musiciens et ils reprirent le
morceau.
Et les musiciens de jouer et elle de chanter, et cette fois l’assistance soupira et se pencha en avant, quelques
hommes se dressèrent sous le coup de la surprise, et un souffle glacé traversa
l’amphithéâtre. Car c’était une chanson étrange et effrayante que chantait
cette femme. Elle tenta d’empêcher les mots de franchir ses lèvres, mais ils
étaient là :
La beauté marche avec elle, comme la nuit
Des cieux qui sont voués au règne des
étoiles ;
Et le plus beau du noir et de tout ce qui
luit
Dans sa personne entière et ses yeux se
dévoile...
La chanteuse se fit un bâillon de ses mains, interdite.
“ Qu’est-ce que c’est que ces paroles ? se demandaient les musiciens.
- Qu’est-ce que c’est que cette
chanson ?
- Qu’est-ce que c’est que cette langue ? ”
Et quand ils se remirent à souffler
dans leurs trompes dorées, l’étrange musique s’éleva pour planer au-dessus des
spectateurs qui maintenant quittaient leurs sièges en parlant à voix haute.
“ Qu’est-ce qui te prend ? se demandaient mutuellement les musiciens.
- Quel air tu jouais ?
- Et toi, qu’est-ce que tu joues ? ”
La femme fondit en larmes et
quitta la scène en courant. Le public déserta l’amphithéâtre. Et partout, dans
toutes les villes de Mars, jetant le trouble, le même phénomène s’était
produit. Une froidure de neige s’était emparé de l’atmosphère.
Dans les ruelles enténébrées, sous les torches, les enfants chantaient :
Et quand elle arriva
Il n’y avait plus rien,
Et son chien fit tintin !
“ Hé, les enfants ! criaient des voix. C’était quoi cette chanson ? Où l’avez-vous apprise ?
- Elle nous est venue comme ça, d’un coup. C’est des mots qu’on ne comprend pas. ”
Les portes claquaient. Les rues
se vidaient. Au-dessus des collines bleues une étoile verte se leva.
Sur toute la face nocturne de Mars les amants se réveillaient pour écouter leurs bien-aimées fredonner dans
l’obscurité.
“ Quel est donc cet air ? ”
Et dans un millier de villas, au milieu de la nuit, des femmes se réveillaient en hurlant. Il fallait les calmer
tandis que leur visage ruisselait de larmes. “ Là, là. Dors. Qu’est-ce qui ne va pas ? Un rêve ?
- Quelque chose d’affreux va arriver demain matin.
- Il ne peut rien arriver, tout va bien. ”
Sanglot hystérique. “ Ca se rapproche, ça se rapproche de plus en
plus !
- Il ne peut rien nous arriver.
Quelle idée ! Allons, dors. Dors. ”
Tout était calme dans les petites heures du matin martien, aussi calme que les fraîches ténèbres d’un puits. Les
étoiles brillaient dans les eaux des canaux ; les enfants étaient
pelotonnés dans leur chambre et le bruit de leur respiration, les poings
refermés sur leurs araignées d’or ; les amants étaient enlacés, les lunes
couchées, les torches froides, les amphithéâtres de pierre déserts.
Le silence ne fut rompu qu’à l’approche de l’aube par un veilleur de nuit qui, au loin, dans les sombres
profondeurs d’une rue solitaire, fredonnait en marchant une étrange chanson...
Farenheit 451
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fahrenheit_451Dans un futur indéterminé, Montag est un « pompier » dont le
travail est de brûler toutes les œuvres écrites, sans exception. Lui et
son escouade pyromane parcourent la ville à la recherche de toutes les
bibliothèques illégales, et ont pour ordre strict d’en faire un autodafé.
Le monde de Montag est un monde où posséder un livre, voire simplement
lire une œuvre écrite, sont devenus des crimes. La littérature, répugnée
par la société, n’existe plus. Jusque-là pleinement satisfait de son
travail, Montag va un jour décider de soustraire des livres à leur
destruction promise et va les lire. Il décide de cacher les œuvres chez
lui, sans que personne ne soit au courant. Une nuit, en regagnant sa
maison après son travail, il rencontre une jeune fille au détour d'une
rue. Elle s'appelle Clarisse McClellan; elle a 17 ans. Elle est
l'opposée en tous points de l'épouse de Guy Montag, Mildred, endoctrinée
par la propagande télévisée.
http://en.wikipedia.org/wiki/Something_Wicked_This_Way_Comes_%28novel%29
Something Wicked This Way Comes is a 1962 novel by Ray Bradbury. It is about two 13-year-old boys, Jim Nightshade and William Halloway, who have a harrowing experience with a nightmarish traveling carnival that comes to their Midwestern town one October. The carnival's leader is the mysterious "Mr. Dark" who bears a tattoo
for each person who, lured by the offer to live out his secret
fantasies, has become bound in service to the carnival. Mr. Dark's
malevolent presence is countered by that of Will's father, Charles
Halloway, who harbors his own secret desire to regain his youth because
he feels like he is too old for Will.
The novel combines elements of fantasy and horror,
analyzing the conflicting natures of good and evil, and on how they
come into play between the characters and the carnival. Unlike many of
Bradbury's other works, including the tangentially related Dandelion Wine, which is a collection of loosely related short stories, Something Wicked This Way Comes is a full-length novel.
http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Homme_illustr%C3%A9Composé de dix-huit nouvelles, L'Homme illustré est construit autour de la rencontre entre le narrateur et un employé de cirque. Ce dernier a été tatoué, ou plutôt illustré,
sur l'ensemble du corps par une vieille femme qui prétendait maîtriser
le temps. Chaque image, en prenant vie, raconte alors une histoire
différente, prédictive de ce qui doit arriver. Les nouvelles sont
indépendantes les unes des autres.
De la même manière que le font les Chroniques martiennes, L'Homme illustré traite de thèmes qui sont chers à la société américaine de l'époque. Ainsi, le recueil peut parfois s'avérer être une critique de la guerre (La Grand-route, Le Renard et la forêt, La Dernière nuit du monde), du racisme (Comme on se retrouve) ou de la technologie (La Brousse, Automates, société anonyme).
Ray Bradbury, notamment dans ses nouvelles Les Bannis et La Bétonneuse s'intéresse également ici au problème de la censure. De ce fait, il prépare ce qui deviendra plus tard le roman Fahrenheit 451.
Enfin le recueil, comme d'autres œuvres écrites durant l'Age d'or de la science-fiction aborde la conquête de l'espace,
en laissant cette fois-ci la place centrale des intrigues aux rapports
humains et aux conséquences de la technologie sur ces derniers.
Mort de Ray Bradbury : Hommage d’Aurélie Filippetti
L’auteur Ray Bradbury est décédé mardi 5 juin à Los
Angeles. Il avait 91 ans. Ce maître de la science-fiction a aidé à
faire entrer le genre au panthéon de la littérature. Aurélie
Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, a tenu à
rendre hommage à cet homme qui aimait les livres papier, les
bibliothèques et pas les ebooks. (lire notre article)
Voici le communiqué du ministre : « Avec
Ray Bradbury, c’est un géant de la littérature mondiale qui disparaît.
Un romancier véritablement visionnaire qui a donné ses lettres de
noblesse à la science-fiction, qu’il considérait comme « une description
de la réalité » par opposition au fantastique, « une description de
l’irréel ».
En 1954, son recueil Chroniques martiennes sera le
premier numéro de la collection Présence du futur, collection
d’ouvrages de science-fiction, des éditions Denoël. Fahrenheit 451 et
Chroniques martiennes, ses romans cultes, sont de ceux qui traversent
les siècles en bouleversant et en enflammant l’imagination de leurs
lecteurs.
Nous avons tous été marqués par Fahrenheit 451, cette fable inspirée des
autodafés nazis de livres, adaptée au cinéma par François Truffaut en
1966. Peu d’œuvres ont aussi bien dénoncé les grands maux de notre
siècle : la censure et le totalitarisme, les dangers de la modernité, la
société de consommation.
Bradbury était un humaniste, inquiet de la survie
spirituelle de l’humanité. Cette inquiétude l’a poussé à écrire
frénétiquement depuis l’âge de 17 ans, en autodidacte, dans toutes les
formes d’écritures : cinq cents nouvelles, trente romans, pièces de
théâtre, scénarios. C’était sa façon à lui de « vivre pour toujours ». »
http://www.idboox.com/ebook/infos-ebooks/mort-de-ray-bradbury-hommage-d-aurelie-filippetti/