Ping Pong Dash!! (2004 - 2009)
Ushiku, Japon, des nos jours, Haruku, jeune accro notoire au café glacé, revient tout juste de la capitale (à 60km de là) sur un vélo customisé façon racaille amoureuse. Sa tentative de séduction sur une certaine Mika s'étant soldée par un échec, notre futur héros déprime, entouré de sa bande de potes tout aussi peu fréquentables que capillairement improbables, jusqu'à ce que son chemin croise celui d'une nouvelle étudiante dans son lycée, la jolie Sawa, et pam, rencontre explosive.
D'abord très hostile à l'égar de la nouvelle, Haruku tombe rapidement sous son charme et se met en tête de la séduire en la battant sur son propre terrain: le ping pong.
Bien entendu, aussi puissant soit Haruku, il se fait vite laminer par Sawa, véritable petit prodige, et bien qu'il pense pouvoir arriver à ses fins assez rapidement, le voici embarqué pour une aventure sportive qui l'emmènera bien plus loin que l'amourette.
Les dons d'Haruku au niveau de la tête se limitant au coup de boule, les conseils et entrainements traditionnels lui seront d'une utilité réduite, aussi nous aurons le plaisir de le voir s'entrainer à faire des trucs idiots du genre lancer un frisbee et le rattraper lui même en évitant le garde du parc où il est interdit de traîner la nuit histoire de devenir plus rapide, presque se faire tuer par une véritable brute pour comprendre le concept du centre de gravité ou bien encore s'imaginer prendre Sawa dans ses bras afin de porter ses mouvements sur différentes parties du corps...
En bref, la belle pongiste et le bête.
N'y allons pas par quatre chemins, le sport n'est -vraiment- pas mon truc, pourtant, Honda Shingo m'éclate complètement avec ce manga.
Pas de surenchère du côté technique dont les quelques apparitions sont expliquées très clairement, chose que je trouve très importante n'étant ni connaisseur, ni amateur du domaine. Les délires "à la japonaise" (entendre par là balle qui se transforme en dragon, raquette qui prend feu, et que sais-je d'autre) ne sont ni trop présents, ni trop poussés, ni "trop absents" (dans un manga qui s'adresse à tout le monde, un truc trop terre à terre aurait probablement été un peu monotone). Les personnages, même s'ils dévoilent souvent leur personnalité à travers leur style de jeu, existent fortement en dehors de l'univers sportif, certains chapitres feraient d'ailleurs parfois oublier que l'on est en train de lire un manga sur le sport.
L'humour occupe aussi une bonne place dans l'oeuvre, les running gags, les persos complètement à l'ouest, les pitreries d'Haruku et la maladresse de certains de ses loubards de potes agrémentent très sympathiquement les matchs et périodes creuses.
On y trouvera également à gauche et à droite les éléments qui font généralement le succès de ce genre d'oeuvre: les relations amis-adversaires, les matchs symboliques et bien sûr, les incontournables dépassements de soi...
Le problème (car oui, je lui en trouve quand même un) est qu'avec toutes ces qualités, ben ça se lit très vite. Chaque volume est découpé en quelques larges chapitres (4 en moyenne si je me souviens bien) dans lesquels l'action ne tourne pas autour du pot ni ne traine en longueur, l'auteur va généralement droit au but, résultat, les pages défilent sans que l'on s'en rende compte et on termine le volume alors qu'on a à peine l'impression de l'avoir commencé.
Je crois bien que le dernier truc de sport qui m'avait botté avant ça doit être Touch! (même si les deux sont profondément éloignés) et ça ne m'étonne pas: ça sent vraiment "le truc fait pour tout le monde" et cette accessibilité fait vraiment plaisir, ça permet de s'éloigner un peu de ses propres sentiers battus sans avoir besoin d'affinité particulière.
Premier chapitre disponible en ligne sur le site de Doki Doki: http://www.doki-doki.fr/catalogue/ping-pong-dash-volume-14-doki-doki-284.html
Série en terminée en 15 tomes chez Doki Doki entre 2008 et 2012.
Dernière édition par Détrôa le Mer 18 Avr - 12:16, édité 2 fois