Nom: The 3rd birthday
Nom d'origine: Za Sādo Bāsudei
Qui qui l'a fait: Square Enix / Hexadrive
Quand (chez nous): 1 avril 2011 (europe)
Genre: RPG (5%) - TPS (95%) - Survival Horror (Dépend de la définition qu'on en donne)
Morceau de genèse:
- Spoiler:
Je ne vous présente pas en détail Parasite Eve premier et second du nom, jeux moins connus que des séries phares comme les Final Fantasy mais qui font autant l'unanimité chez ceux qui y ont goûté à l'époque sur PS1. Quand on parcourt les fora on croise deux écoles: Ceux qui les ont fait, ceux qui auraient bien voulu. Ce duo de jeux mettait en scène une jeune et jolie blonde nommée Aya Brea dans un contexte de rpg horrifique matiné d'action. L'histoire, à base de mitochondries, de mutations et autres pouvoirs était plutôt sympathique même si c'est surtout la plastique d'Aya qui aura fait parler d'elle, notamment grâce à une certaine scène de douche qui est entrée au panthéon des cinématiques vidéo-ludiques à côté de la brochette-party d'Aeris.
Une scène culte qui aura mis à mal plus d'un élastique de caleçon
ALors que les fans désesperaient de voir un Parasite Eve 3 un jour, Square-Enix décide de faire plaisir aux fans en réssucitant Aya Brea sur la console portable de Sony dans un spin-off orienté action (shooter). En attendant un vrai troisième opus sur current-gen ? Ce sont les bruits qui semble courir pour l'instant...
Retour réussi ?
Pas vraiment. The 3rd Birthday -qui ne doit pas être considéré comme un Parasite Eve !- rompt tous les liens qui le relie à ses illustres ancêtres et pas tellement pour un bien. Le rpg laisse la place à un jeu de shoot pur et dur à un ou deux détails près et le background de la série s'efface au profit d'une histoire 2.O sans rapport avec les fameuses mitochondries du passé. Si on peut y voir un avantage pour les nouveaux venus la pilule reste difficile à avaler pour la majorité des autres qui ne retrouve pas ce qu'ils attendaient depuis si longtemps. "Au moins il y a Aya" dirons-nous. Une Aya qui compte désormais 39 années de vie mais n'en paraît qu'une vingtaine grâce à ses modifications génétiques, seule entorce au passé effacé avec la présence de deux PNJ dont je tairai le nom.
L'Aya des années 90...
Et celle des années 2000...
Et je prendrais bien le thé avec sa doubleuse U.S.
Déroulement:
Les nouveaux venus de l'histoire sont les Twisted, des horribles créatures qui sèment la mort au beau milieu de New-York (puis dans le reste du monde) le jour de Noël 2012 alors que des espèces d'immences racines appelées Babel détruisent la ville. Aya, elle, est désormais amnésique comme 67% de héros de jeux japonais *sighs* et possède un étrange pouvoir non expliqué: Celui de prendre possession de n'importe quel corps y compris dans le passé si elle utilise une machine dédiée à cet effet temporel. On est déjà loin de l'Aya qu'on a connu auparavant.
Quand "prendre le métro" trouve un nouveau sens.
Le jeu -et l'histoire- se divise dès lors en quelques épisodes -6 ou 7- eux-mêmes subdivisés en deux ou trois chapitres chacun, cette dernière notion étant anecdotique et ne servant qu'à refaire un bout d'épisode au choix si on ne veut pas se retaper toute une mission. Globalement les choses se passent toujours de la même façon:
- Une cut-scène qui explique la raison de la mission et "quand" elle se déroule dans le passé. On vous donne ensuite le temps de parcourir les trois pièces et demi de la base pour acheter de nouvelles armes et/ou améliorer les vôtres, changer/réparer votre tenue et surtout consulter les archives qui sont le meilleur moyen de comprendre l'histoire. Les notes sont mises à jour après chaque épisode, n'hésitez pas y retourner...
- Aya intègre le sarcophage de voyage temporel et se retrouve dans le corps d'un soldat quelconque sur les lieux et à l'époque de la mission.
- Vous suivez les "couloirs" de zone en zone, sortes d'arènes successives où vous devez éliminer tous les ennemis pour pouvoir continuer jusqu'au check-point suivant. Parfois ce n'est pas une vague d'ennemi mais des orbes rouges qu'il faut détruire sous peine de voir des monstres arriver indéfiniment. Jamais cachées elles sont faciles à débusquer et doivent devenir votre objectif numéro 1 sans tarder au risque de voir vos munitions fondre comme Bal au soleil.
De temps à autre vous trouvez une zone sans ennemi avec trois soldats qui papotent dans le but de souligner l'ambiance apocalyptique (pari sur leur survie, regrets familiaux,...), de quoi recharger vos munitions et un ordinateur qui sert de point de sauvegarde et de menu pour changer d'armes, tenue etc.
- Vous arrivez à une cut-scène mettant en scène un des PNJ + plus un boss que vous ratatinez.
- Vous passez à l'épisode suivant après un tableau de score(s) qui vous note en fonction du nombre de morts (les vôtres et celle des soldats alliés). C'est aussi l'occasion de voir les achievements ("feats" dans le jeu) que vous avez débloqués, utiles pour gagner des BP, l'argent du jeu et des bonus dans les new game +.
- Rebelote.
En partance pour une mission...
... et votre sanction finale.
L'Overdive: Ou quand Aya pénètre l'Homme contre son gré...
Le gameplay repose sur trois axes dont un principal. Les deux premiers sont :
* Les DNA Boards. Au cours du jeu vous récoltez des cellules génétiques à placer dans un tableau de 3 x 3 cases. Chaque cellule a sa forme propre (deux cases verticales, trois horizontales etc), son niveau de rareté et ses effets personnels. C'est assez varié il faut le reconnaitre... De la récupération de vie plus rapide, de la résurrection, du bonus offensif ou défensif, une amélioration du travail d'équipe avec "l'I.A.", il y en a pour tous les goûts. A vous de placer et superposer les cellules sur le tableau pour obtenir les effets les plus positifs possibles. C'est un peu la loterie et heureusement un choix n'est pas définitif tant que non validé.
Au cours du jeu on récupère un second tableau puis un troisième en new game + mais pas question d'additionner les changement d'ADN chez Aya. Un seul tableau est équitable donc à vous de faire votre popote en en créant par exemple un offensif et un autre défensif. Pour ma part j'ai un peu négligé cet aspect et fait trois tableaux variés.
A noter que les compétences ne peuvent avoir un niveau excédent celui d'Aya qui augmente avec les points d'XP acquis en combat.
Choisissez judicieusement vos bonus...
* Le second point est la gestion des armes. Vous avez droit à quatre armes différentes dont deux sont obligatoirement un pistolet et l'arme de la personne que vous possédez. Les deux autres sont laissées à votre discrétion au choix entre pistolet, shotgun, fusil d'assaut, sniper, lance-grenade et arme spéciale (comprenez qui fait très mal). Chaque fois que vous avez dans les mains une nouvelle arme elle se débloque dans le magasin et vous pourrez l'acheter pour la posséder sans dépendre d'un hôte. Mais le point important c'est surtout la customisation de toutes ces armes. A l'instar des premiers Parasite Eve vous allez pouvoir personnaliser chaque arme en débloquant de nouvelles pièces et accessoires pour en améliorer les statistiques. Pour ce faire il faut que votre niveau de maîtrise de l'arme soit égal à celui nécessaire à l'achat d'une pièce. Et pour ce faire, un seul moyen: Utiliser ce type d'arme le plus possible.
Pour ma part j'ai fait pratiquement toute ma première partie en alternant fusil d'assaut "à moi" et celui de mes hôtes avec un peu de shotgun pour varier. Je privilégie ce dernier et le pistolet personnel (qui a des munitions illimitées) dans mon second walktrough.
Choix et customisation des armes.
Le menu du jeu où vos niveaux d'armes apparaissent
* Le troisième point de gameplay et probablement le principal est l'Overdive (et pas dRive comme on lit partout, pitié, ça veut pas dire la même chose...).
Comme déjà dit, à tout moment, Aya peut transférer sa conscience dans n'importe quel corps allié à proximité. Vous affronterez donc régulièrement des groupes d'ennemis avec deux ou trois autres braves soldats à vos côtés dont vous pouvez prendre le contrôle ce qui implique leur barre de vie propre ! Votre hôte est sur le point de trépasser ? Un allié est placé derrière une barricade salvatrice ou dans le dos de l'ennemi ? HOP ! D'une simple pression sur une touche vous êtes transférée illico dans le nouvel hôte dont vous prenez le contrôle immédiat.
Un système bien ficelé vous permet de choisir aisément et rapidement le meilleur hôte en fonction de sa position, de sa barre de vie ou de l'arme qu'il porte. Même si devant les boss on joue surtout à saute-mouton sans réfléchir tellement ils mettent la pression à partir du niveau Normal...
N'oubliez pas que délaisser un hôte en mauvaise posture c'est prendre le risque de le voir mourir. Si le jeu à tendance à vous amener du renfort automatiquement ce n'est pas toujours le cas et vous retrouver sans corps de rechange c'est prendre un risque de game over à tout instant ! Certains monstres vous tuent en effet en une ou deux attaques et un sauve-qui-peut-prête-moi-ton-corps est parfois le meilleur moyen de se sortir d'une situation tendue.
A la recherche d'un hôte, Aya "voit" quelle arme équipe ce soldat.
Autre particularité de l'Overdive: Il peut être dirigé également contre les ennemis dont vous ne prendrez pas le contrôle mais à qui vous infligerez de gros dégâts à cette occasion avant de réintégrer automatiquement dans la foulée le corps que vous occupiez avant l'attaque. Pour déclencher cette super attaque il suffit de faire pleuvoir un déluge de balles sur l'ennemi visé jusqu'à "casser sa défense" en quelque sorte. Le jeu vous prévient à l'écran que vous pouvez alors faire votre "aller-retour" psychique mooorteeeeeel. Extrêment utile, cette technique permet de faire descendre les barres de vie successives des boss plus rapidement qu'en les arrosant simplement de plomb.
Deux autres petites particularités de gameplay à ne pas négliger pour survivre:
- La jauge de Libération: Plus vous causez de dégâts, plus une jauge se remplit à l'écran. Une fois pleine vous pouvez choisir de passer en mode Libération et vos attaques font beaucoup plus mal. Vous vous déplacez également nettement plus vite.
- Le Cross Fire: Si des soldats alliés sont à l'abris derrière une barricade et visent le même ennemi que vous, vous pouvez choisir -moyennant quelques secondes- de déclencher un feu nourri tous ensemble. Particulièrement utile pour venir à bout d'un ennemi coriace ou pour économiser vos propres munitions ^^ Je recommande personnellement d'améliorer rapidement la vitesse d'acquisition du cross fire dans le tableau d'ADN... Le cross healing qui régénère la vie des participants au tir de barrage est également pratique même si je lui ai préféré d'autres bonus défensifs tels que l'invincibilité momentanée et la défense renforcée.
La Jauge de Libération est pleine. Aya va déchaîner des tirs puissants.
Le Cross-Fire: Nombreux dégâts et augmentation de la jauge de Libération.
Hein ? Qui est mort ?
J'en viens au point qui chagrine le plus les différents testeurs et avec qui je ne peux qu'être d'accord: L'histoire alambiquée et difficile à suivre. Si on comprend plus aisément ce qu'il se passe en lisant les archives et en refaisant le jeu, il faut avouer que la première partie laisse dubitatif... Sauts dans le temps, cut-scènes "wtf ?", pnj qui sont débarqués ou arrivent dans l'histoire comme un cheveu dans la soupe... Même la conclusion qui révèle pas mal de chose garde de grands points d'interrogations et laisse perplexe.
On se retrouve donc, au final, avec un jeu techniquement réussi et même très beau (la psp doit cracher tout ce qu'elle a dans le ventre et ce sans ralentissement !) mais qui fait surtout le pari de remplacer une licence rpg (ou presque, les Parasite Eve étant un peu bâtard de base) par une autre orientée action-shooter frénétique. On aime ou pas -le lock auto divisera certainement les foules, moi j'adhère- mais il est difficile de pardonner une histoire abracadabrante qui n'est pas aisée de démêler même à la toute fin.
Je pointe également, mais sans en dire plus, une révélation énormissime concernant Aya en fin de jeu qui va en faire grincer plus d'un(e) des dents. Là j'adhère nettement moins déjà...
"Pour s'astiquer le stick, astiquez le joystick" :
Envie de voir Aya sous la douche à nouveau ? C'est possible ! Il suffit, je crois, de remplir tous les FEATS d'une mission pour pouvoir y assister à l'entre-mission suivant (à condition de penser à aller à la douche :p). Sinon il vous suffira de finir le jeu une cinquantaine de fois pour débloquer la vidéo. Oui, vous avez bien lu ! Mis à part les pervers finis je pense que la majorité des gens se contenteront au maximum de débloquer les 4ème et 5ème mode de difficulté ainsi que les costumes alternatifs typiquement nippons... Je possède pour ma part, hormis les deux tenues de départ, le costume de Maid, celui de secrétaire "particulière" ainsi que le santa soldier. Il en existe trois ou quatre autres tel le bunny, le swim suit et l'assez sympa knight.
Tous ont la particularité de se dégrader au fur et à mesure des coups qu'on prend vous laissant jouer en soutif/culotte pour le plus grand bonheur des libidineux...
- Spoiler:
Racolage facile:
- Spoiler:
Voilà voilà. Même si je n'accroche pas particulièrement au style de jeu et au schéma répétitif arène-arène-checkpoint-arène-arène-checkpoint-boss j'avoue m'être attachée au jeu et au devenir d'Aya dans une ville en pleine Apocalypse. Assez en tout cas pour relancer une seconde partie dans un mode plus difficile qui force à jouer de manière un peu plus réfléchie que avancer-tirer.
Bonux:
Pour ceux qui ne possèdent pas la console ou préfèrent pleurer sur ce qu'est devenu Parasite Eve, voici la mouture 2011 de la douche et un peu de gameplay:
https://www.youtube.com/watch?v=u4lOtIhGdpo
https://www.youtube.com/watch?v=4dPGb7SUhlI